Brexit: la France serait le troisième pays de l’UE le plus affecté par un « no deal »
La France serait le troisième pays de l’Union européenne (UE) le plus affecté par le Brexit dans le scénario d’un « no deal », selon une étude publiée, mardi, par l’assureur-crédit Euler Hermes.
Dans le scénario d’un Brexit sans accord de libre-échange, les pertes à l’export pour l’économie française seraient de l’ordre de 3,6 milliards d’euros, contre 1,9 milliard en cas d’accord commercial entre Londres et Bruxelles, relève l’étude, relayée par les médias de l’hexagone.
Pour la France, un « hard Brexit » affecterait principalement les secteurs des transports et équipements (-759 millions d’euros), de la chimie (-477 millions d’euros), des machines et équipements électriques (-426 millions d’euros) et des aliments, boissons, alcool et tabac (-305 millions d’euros), précise-t-on.
Le coût d’un divorce sans accord pour les exportations européennes en 2021 se chiffrerait à 33 milliards d’euros, estime Euler Hermes.
L’Allemagne serait le pays le plus touché avec des pertes à l’export de 8,2 milliards d’euros, suivi des Pays-Bas (-4,8 milliards d’euros), puis la France avec 3,6 milliards d’euros de manque à gagner.
Pour le Royaume-Uni, et dans le scénario d’un « no deal », Euler Hermes prévoit une contraction du PIB britannique de 4,8% en 2021, une chute de l’investissement de 25,8%, des exportations de 13% et une inflation supérieure à 5% pendant au moins six mois (4,5% en moyenne sur l’année).
Le Royaume-Uni a formellement quitté l’UE le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de 47 ans de mariage sans amour.
Alors que la date du 31 décembre 2020, qui marque la fin de la période de transition post-Brexit approche à grands pas, les deux partenaires se heurtent toujours à de sérieuses divergences dans les négociations sur leur relation future après plusieurs cycles de discussions.
Faute d’accord, les échanges entre Européens et Britanniques seraient régis par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), érigeant brutalement de nouvelles barrières commerciales et causant d’importants coûts pour les entreprises importatrices des deux côtés et des retards aux frontières.
( Avec MAP )