Le drapeau marocain, hissé au sommet de Kilimandjaro en Tanzanie
L’expédition féminine marocaine « le Maroc sur le toit de l’Afrique » a réussi, en cinq jours, à gravir les 5.895 mètres de la montagne de Kilimandjaro en Tanzanie, relevant le défi de porter les couleurs du Maroc sur le plus haut sommet du continent, pour célébrer son retour à l’Union Africaine.
Entamée le jeudi 30 mars, la montée du plus haut sommet du continent par les 5 Marocaines encadrées par l’aventurier Nacer Ibn Abdeljalil, s’est achevée le matin du lundi 3 avril, non sans difficultés.
Outre le froid avec des températures allant de -13 à -20 degrés, il a fallu faire face au manque d’oxygène, qui a commencé à se faire sentir à partir de 3.000 m d’altitude, et aux états de fatigue générés par des sessions de marche de 7 à 8 heures par jour.
Blessée à un pied, Malika El Alami a dû se résoudre à abandonner l’expédition à 4.000 d’altitude.
Bien que motivée, cette coach en développement personnel, âgée de 58 ans, a dû en effet renoncer le 3è jour, pour ne pas retarder les autres participants.
Accompagnés par deux guides aguerris, dont Kaleed qui a gravi le Kilimandjaro à 300 reprises, Asmaa chraibi, une architecte de 44 ans, Ilham Boujlid (45 ans, consultante), Yasmina Sitail (51 ans, chef d’entreprise), Zineb Alaoui Kacimi (36 ans, directrice d’un établissement d’enseignement) et leur coach Nacer Ibn Abdeljalil ont entamé ensemble la dernière montée qui se fait exclusivement la nuit, démarrant à 1h par -13 degrés.
Après 6h20 de marche nocturne, Ilham et Zineb ont été les premières à atteindre « Uburu Peek » à 7h20, suivies d’Asmaa et Nacer à 7h50, alors que Yasmina, affectée par des difficultés respiratoires dues au manque d’oxygène, est arrivée à 8h20.
Challenge remporté que celui de dire aux femmes et aux mères marocaines qu’elles peuvent prétendre relever n’importe quel défi, sachant qu’à l’exception de Malika El Alami qui avait déjà fait l’ascension du Toubkal, aucune n’avait jamais gravi de sommet.
Les plus hauts sommets d’Europe ou d’Amérique du Sud n’ont plus aucun secret, selon Nacer Ibn Abdeljalil, un ancien banquier d’affaires (37 ans) qui est le premier Marocain à gravir l’Everest en 2013.