Augmentation de 180% du nombre de migrants irréguliers arrivés en Italie en octobre
Le nombre de migrants clandestins arrivés en Italie au cours du mois d’octobre dernier a atteint 1.328, soit une augmentation de 180% par rapport à la même période de 2019, selon l’observatoire social tunisien relevant du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES).
Dans un rapport, l’observatoire a précisé que les traversées interceptées sont également passées de 14 en octobre 2018 et 47 en octobre 2019 à 157 en octobre 2020, expliquant que cette augmentation est due à l’aggravation des crises économiques, sociales et politiques dans le pays.
D’après la même source, au moins 11.212 migrants clandestins, dont 1.291 mineurs non accompagnés, sont arrivés sur la côte italienne en dix mois, sans oublier l’interception de 11.900 personnes dans 999 opérations de franchissement illégal des frontières.
La même source a ajouté que 73% des migrants irréguliers sont des Tunisiens contre 27% de nationalités différentes. En effet, 3.000 migrants irréguliers non Tunisiens sont passés cette année.
Bien que la vague de migration ait été majoritairement masculine (9.240), la présence de femmes était perceptible (308), a fait observer l’observatoire.
Il a estimé que l’institution du mariage, les obligations qu’elle impose et les circonstances qui l’entourent contribuent à l’émergence du projet de migration parmi les femmes qui participent aux voyages migratoires.
Le Grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous, Manouba) qui se classe au premier rang des zones les plus peuplées de Tunisie avec plus de 2,64 millions d’habitants sur une population de 12 millions (24 %), continue à prendre de l’importance en termes de nombre d’opérations de traversées déjouées et qui se déroulent principalement dans les ports de Radès et de La Goulette.
L’insistance des migrants à utiliser ces points pour le départ et le nombre élevé d’opérations déjouées prouvent que certains réussissent à franchir ces points malgré le démenti gouvernemental et l’accent mis sur l’impossibilité de passer à travers les contrôles stricts, note le rapport.
( Avec MAP )