Piratage informatique contre l’importateur en carburants d’E. Leclerc
Le groupe E.Leclerc a confirmé jeudi que l’entreprise qui importe notamment son carburant, la Siplec, avait été victime d’une attaque informatique et qu’une évaluation était en cours pour en mesurer l’impact, suite à des informations parues dans la presse.
« La Siplec confirme avoir été la cible d’une cyber-attaque dans la nuit du 7 au 8 novembre. Les systèmes d’information de l’entreprise ont immédiatement été isolés et une cellule de crise, composée d’experts internes et externes, a été déclenchée », a indiqué le géant de la distribution dans un communiqué transmis à l’AFP.
Il a assuré que « toutes les procédures sécuritaires spécifiques nécessaires ont été mises en oeuvre pour assurer la non-compromission des serveurs et la récupération de la maîtrise de l’ensemble du système a été assurée ».
« Les activités de la Siplec ont pu redémarrer dès lundi 9 novembre. Une évaluation est en cours pour identifier l’impact de cette attaque sur d’éventuelles destructions ou pertes de données. Cette évaluation devrait être finalisée sous 8 jours », est-il précisé.
Début septembre, l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi, gardienne de la sécurité informatique française), et le ministère de la Justice avaient publié un guide pratique en forme de cri d’alarme sur les rançongiciels, un type d’attaque informatique qui « explose et se réinvente ».
L’Anssi, qui intervient en pompier pour les cyber-attaques les plus importantes, indiquait avoir traité depuis le début de l’année 104 affaires de rançongiciels (où les pirates bloquent les données et réclament le paiement d’une rançon pour les débloquer) contre 54 sur l’ensemble de l’année 2019.
Il avait à cette occasion publié des extraits de témoignages des responsables informatiques de trois organisations touchées récemment, l’hôpital de Rouen, le groupe M6 et le groupe agroalimentaire Fleury Michon.
( Avec AFP )