M. Akhannouch: L’agriculture marocaine fait preuve de résilience et d’agilité
L’agriculture marocaine a fait preuve de résilience et d’agilité à des circonstances exceptionnelles grâce aux projets développés au cours des dix dernières années, a affirmé, jeudi, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
Les chantiers agricoles structurants ayant été lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) au cours de cette décennie, ont permis au secteur de faire preuve d’agilité et de résilience face à des conditions difficiles, aussi bien climatiques que sanitaires, a souligné M. Akhannouch qui participait à un séminaire virtuel de haut niveau tenu par la Banque mondiale sous le thème « Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la croisée des chemins – Vers une relance économique résiliente, inclusive, durable et efficace « . Il a, dans ce sens, mis en avant les programmes d’assolement et les superficies irriguées qui permettent d’approvisionner tous les marchés du Royaume, notant que les agriculteurs marocains ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation aux conditions climatiques difficiles et à l’état d’urgence sanitaire décrété dans notre pays depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
Et d’ajouter: « En effet, le secteur a joué un rôle clé dans cette circonstance, en assurant l’approvisionnement des marchés ainsi que la continuité d’activité, ce qui a permis la réalisation de résultats remarquables, notamment au niveau des exportations agricoles qui ont enregistré une hausse de 5%. Ces résultats probants ont pu être atteints grâce notamment, aux chantiers agricoles structurants lancés dans le cadre du PMV ».
Parallèlement, M. Akhannouch a affirmé que le Maroc, grâce à la politique volontariste de Sa Majesté le Roi, a engagé plusieurs initiatives importantes pour relancer l’économie marocaine, en mettant en place le Fonds spécial pour la gestion du Covid-19 destiné au soutien au pouvoir d’achat et à la santé à court terme, dont les ressources s’élevaient à 3 milliards de dollars (Md$). Il s’agit aussi du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, a noté le ministre, relevant qu’avec des ressources prévues de 12 Md$, ce Fonds vise à accompagner les investissements et à relancer les activités économiques, en plus, du chantier de la couverture sociale au profit de l’ensemble des citoyens.
Par ailleurs, M. Akhannouch a précisé que la stratégie « Génération Green 2020-2023 » qui a été présentée devant Sa Majesté le Roi, apporte un certain nombre de réponses aux problématiques auxquelles l’activité économique a été confrontée pendant la pandémie de Covid-19. Ladite stratégie s’appuie en effet sur deux axes principaux qui portent sur l’agriculteur de manière prioritaire, à travers la possibilité de contribution à la couverture sociale qui comprend l’assurance, la retraite et l’assurance maladie obligatoire, a-t-il fait savoir, précisant que « ces trois éléments font partie du chantier important lancé par Sa Majesté pour étendre la couverture sociale à toutes les professions dans un délai de 5 ans, permettant ainsi d’anticiper des crises comme celles que nous vivons aujourd’hui ».
Le deuxième axe concerne principalement l’emploi et ce, en mobilisant un million d’hectares de terres pour assurer la sécurité alimentaire du Maroc, a indiqué M. Akhannouch. Il s’agit d’un chantier destiné principalement aux jeunes à travers un programme spécial qui comprend un soutien à cette population pour se stabiliser en milieu rural, assurant ainsi la succession générationnelle des agriculteurs.
Le ministre a également souligné que le développement agricole se poursuivra grâce à des projets d’irrigation, d’économie et de dessalement de l’eau, qui sont essentiels pour soutenir l’activité agricole, ainsi qu’à travers le lancement de plusieurs programmes se rapportant notamment à la réhabilitation des marchés de gros et des petits marchés et qui sont une priorité pour le secteur au cours de la phase suivante.
Réunissant de nombreux ministres et hauts responsables de différents pays (Corée du Sud, Emirats Arabes Unis, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie) et plusieurs experts et représentants de la Banque Mondiale, du Fonds monétaire international et de la Commission européen, ce séminaire virtuel était structuré autour de trois panels et visait à échanger les expériences à travers le monde et à mettre la lumière sur les moyens de parvenir à un développement résilient, inclusif, durable et efficace pour les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
( Avec MAP )