Le secteur agricole au Maroc, un élément clé de la stratégie de développement économique et social
Le secteur agricole au Maroc constitue un élément clé de la stratégie de développement économique et social et joue un rôle essentiel pour la sécurité alimentaire de la population nationale ainsi que pour la stabilité des populations rurales, ont affirmé des participants à un symposium sur les produits du terroir.
Des intervenants marocains et étrangers, qui s’exprimaient récemment à Fès lors de ce symposium initié par l’association « SOS Maroc Terroir », affiliée à l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, ont fait savoir que le secteur agricole qui contribue d’une manière substantielle à la croissance économique et commerciale du pays, fournit d’importants services, tel que l’entretien du paysage, la sauvegarde des ressources naturelles et le maintien de la biodiversité, et alimente en matières premières le secteur agro-alimentaire.
Outre la richesse et la diversité de ses écosystèmes, le secteur agricole marocain bénéficie d’une situation géographique de proximité du marché européen et d’un potentiel important de consommation au niveau du marché national, ont-t-ils ajouté.
Dans de nombreuses régions du Maroc, ont-t-ils poursuivi, la production agricole et les moyens de subsistance des populations subissent déjà les effets du changement climatique qui devraient s’intensifier avec le temps, et varier selon les régions du pays. Plus particulièrement, le renchérissement des denrées alimentaires aurait un impact direct sur des millions de personnes à faibles revenus. Parmi les plus vulnérables, figurent les personnes qui dépendent de l’agriculture pour leur subsistance et leurs revenus, notamment les petits producteurs.
Le représentant de la FAO au Maroc, George Hage, a relevé que la FAO a investi dans divers domaines qui contribuent à la fois à renforcer la sécurité alimentaire et à favoriser l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.
La FAO, a-t-il indiqué, joue un rôle important dans l’orientation des systèmes alimentaires et agricoles dans les pays exposés aux risques climatiques, en accordant une attention toute particulière aux petits exploitants.
Selon M. Hage, la nouvelle Initiative « AAA » (Adaptation pour l’Agriculture en Afrique), lancée par le Maroc, a constitué une importante contribution à la COP 22.
Dans ce cadre, il a réaffirmé la volonté de la FAO de contribuer aux efforts engagés par le Maroc, en faveur de l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, et d’appuyer les recommandations des ministres Africains participant au Sommet de Haut Niveau sur l’initiative en faveur de l’adaptation de l’agriculture africaine.
Au Maroc, a-t-il expliqué, la FAO soutient la stratégie nationale engagée par le ministère de l’Agriculture afin de promouvoir les produits locaux depuis le lancement du Plan Maroc Vert en 2008.
Pour sa part, la présidente de l’association « SOS Maroc Terroir », Mounia Benghazi, a insisté sur la nécessité de soutenir les organisations rurales afin de faciliter la commercialisation de leurs produits et créer un espace d’échanges d’expériences et de mise en réseau avec l’objectif de promouvoir et valoriser les produits de terroir.
Cette association, a-t-elle relevé, œuvre en concertation avec d’autres partenaires à contribuer à la sauvegarde de la sécurité alimentaire et défendre l’environnement en luttant contre la pauvreté et en créant une valeur ajoutée dans la région.
Mme Benghazi a, par ailleurs, souligné que le but de « SOS Maroc terroir » est de booster la commercialisation des produits de terroir par des innovations portant sur l’organisation du marketing, ou sur une association culinaire, un arôme, un procédé pouvant répondre aux besoins du marché actuel marocain et surtout étranger.