Le processus d’expulsion de migrants tunisiens irréguliers de France a « bien commencé »
Le processus de retour des immigrés tunisiens « en situation irrégulière » et « représentant une menace pour la sécurité » en France « a bien commencé », a annoncé mercredi l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant.
« Le processus de retour des personnes concernées a bien commencé et nous sommes tout à fait confiants dans le fait qu’il va se poursuivre », a précisé le diplomate français dans une déclaration sur les ondes de « RTCI », une station de radio publique généraliste en Tunisie.
Selon lui, une liste de Tunisiens, qui sont dans une situation irrégulière sur le sol français et qui représentent une menace pour la sécurité nationale française, avait été communiquée aux autorités tunisiennes par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors de sa récente visite en Tunisie.
M. Parant, qui n’a pas pu confirmer un chiffre exact des migrants tunisiens concernés par cet éloignement que les autorités françaises souhaitaient avoir lieu « dans les plus brefs délais possibles », a quand même évoqué une soixantaine de personnes.
D »après la même source, l’accélération du départ des migrants en situation irrégulière sur le sol français pose problème aussi bien pour la France du fait que « ses capacités d’accueil sont saturées », que pour la Tunisie, qui ne peut être satisfaite de voir ses jeunes partir au péril de leurs vies.
Par ailleurs, M. Parant, qui a écarté l’idée d’une « extradition extrajudiciaire », a expliqué que le séjour des migrants irréguliers en France est régi par des textes, qui fixent ses conditions.
C’est pourquoi, ceux qui ne remplissent pas les conditions requises feront l’objet « d’une mesure d’éloignement » dans des conditions qui sont définies par les règlements, a-t-il expliqué.
Début novembre, le ministre français de l’Intérieur avait présenté, lors d’une visite en Tunisie, une liste de 21 Tunisiens radicalisés à renvoyer rapidement dans leur pays, mais les autorités tunisiennes n’avaient fait aucune promesse claire, invoquant un accord de 2008.
Le 29 octobre, un citoyen tunisien récemment arrivé en Europe a tué trois personnes dans un attentat au couteau commis à Nice, en France.
Avec MAP