Quand les FAR sonnent le glas de la récréation des mercenaires
Par Khalid Amaly
Les FAR (Forces Armées Royales) ont sonné la fin d’une récréation polisarienne aussi pathétique que ridicule. Une milice armée qui se dit « mouvement de libération » et qui se comporte en bandits de grand chemin s’est donné en spectacle misérable à la face du monde: Blocage du trafic routier continental, violences et rançon sur les camionneurs…
L’intervention rapide, maîtrisée et sans effusion de sang de l’armée marocaine a été décidée après que ni le SG de l’ONU ni la MINURSO ne sont intervenus concrètement pour mettre le hola à des actes inqualifiables et dangereux enfreignant le cessez le feu. Les appels du SG de l’ONU à « s’abstenir d’entraver la libre circulation » ont dû faire rire les séparatistes. Cela aurait pu durer longtemps n’était-ce la prise par le Maroc de ses responsabilités pour mettre fin à cette anarchie, et montrer ce qu’est la notion d’Etat.
Les gamineries du polisario ( qui sont, faut-il le rappeler, décidées avec l’accord sinon sous l’impulsion de leur parrain de l’est) rentrent dans le cadre de sa réaction à la dernière résolution en date du Conseil de Sécurité qui, pour la 19ème année consécutive ne mentionne plus le terme « référendum », appelle de nouveau à des négociations politiques pour résoudre le conflit saharien, appelle aussi de nouveau son parrain à participer directement à ces négociations (son éternelle neutralité affichée est partie en fumée), et qualifie depuis 2007 le plan d’autonomie proposé par le Maroc de « sérieux, réaliste et crédible ». En face il n’y pas l’ombre du début d’une proposition allant dans le sens d’un compromis sérieux et de bonne foi, la seule option servie restant celle de autodétermination par voie référendaire, morte et enterrée il y a 20 ans avec l’échec du plan Baker.
Aussi les événements du poste de frontière maroco-mauritanien de Guergarate, s’apparentent plutôt à des gesticulations médiatiques, où le ridicule le dispute au désespoir (les pistoleros de Tindouf qualifiant cette zone de « territoire libéré »)…
Outre le fait que ni le SG de l’ONU, ni le Conseil de sécurité, ni l’Union africaine n’ont ni désapprouvé et encore moins condamné l’intervention du Maroc, celle ci apparait finalement comme tacitement agréée par ces instances dans une sorte de procuration implicite délivrée au Royaume, qui a fait le job à leur place. Même le voisin de l’est a mis une sourdine à ses habituelles envolées lyriques sur l’ « occupation du Sahara occidental par une monarchie makhzenienne « … se contentant d’un « appel à la retenue », comme si le forfait de ses protégés avait surpris les généraux au pouvoir.
Il faut signaler en revanche les très nombreux soutiens au Maroc assortis de condamnations des fauteurs de troubles, les comportements de ces derniers étant en déphasage total avec l’air du temps géopolitique: les peuples cherchent de plus en plus à s’épanouir, à voyager, à échanger. La Mauritanie officielle, un temps séduite par une tentation diplomatique anti marocaine, a fini par se rendre à l’évidence et se ranger du côté de la sagesse et de la substance bien comprise de ses intérêts. Des témoignages de citoyens mauritaniens (voir YTube) ont montré leur stress face à un décuplement du prix de denrées alimentaires lors de la période de blocage des camions en provenance du Maroc.
Comme dit un proverbe marocain, » Le chamelier est au courant de ce qui se passe dans la tête du chameau ». En effet derrière l’entrave à la circulation et le sentiment imaginaire de défier un Maroc qui serait inhibé pour intervenir pour on ne sait quelle raison, les pistoleros de Tindouf devaient projeter de dresser des tentes alentour, y amener des « sahraouis » (il faut savoir que les camps de Tindouf abritent un tas de monde dont l’identité et la nationalité restent un mystère, d’où les refus depuis 40 ans du parrain de l’est de procéder à leur recensement malgré les appels répétés et insistants de l’ONU, alors même que ce parrain appuie la tenue d’un référendum..). Ce « peuplement » nous ramène au douloureux et infâme épisode de « Gdem Izzik » au Sahara marocain en 2010, où des agents du polisario avaient transformé un sit in de revendications « sociales » en quasi insurrection, et où 11 éléments des forces de l’ordre non armés et des pompiers y ont été mortellement agressés ( ce qui n’ a pas empêché certains milieux droit de l’hommiste au Maroc et ailleurs de gratifier leurs assassins du statut de « prisonniers d’opinion. Passons.)
Pour bien montrer sa reprise en main de la situation, le Maroc a édifié un remblai sécurisant l’accès à Guergarate (les esprits chagrins parleront avec leur mauvaise foi dépitée de « mur de la honte »…), accru sa surveillance par satellite de cette zone, et, last but not least, décidé de construire une grande mosquée à Guergarate.
On apprend aussi que le 12ème « Rallye Africa Eco Race » passera par ce poste frontière, le polisario prenant le risque alors d’être tenté de l’empêcher ou de le désorganiser en recourant à une violence porteuse d’atteinte à la sûreté et à la vie des participants (le recours à des kidnappings n’étant pas non plus exclus, cette organisation glissant petit à petit vers le banditisme pur et simple).