Jacob Zuma de nouveau convoqué par une Commission d’enquête concernant des affaires de corruption
La Commission d’enquête sur la corruption en Afrique du Sud a adressé à l’ancien président, Jacob Zuma, une nouvelle convocation pour l’auditionner, après sa décision de quitter la commission sans autorisation durant sa première audition.
Cette convocation obligera M. Zuma à témoigner devant la commission du 18 au 22 janvier prochain, a indiqué le Secrétariat de cette commission mise en place pour enquêter sur le phénomène de la « capture de l’Etat » qui renvoie sur les vastes détournements de fonds publiques par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandat de l’ancien président (2009-2018).
Le président de la Commission sud-africaine d’enquête sur la corruption, le juge Raymond Zondo, qui avait convoqué M. Zuma pour apporter son témoignage du 16 au 20 novembre courant, a affirmé que la décision de M. Zuma de quitter les audiences de la commission sans autorisation face à une convocation valide et contraignante était une « affaire sérieuse qui porte préjudice au bon déroulement de l’enquête, à l’état de droit dans le pays et à la responsabilité publique de l’ancien président ».
La commission a le droit de convoquer toute personne disposant d’informations qui peuvent l’aider dans son enquête, a-t-il signalé, mettant en garde que le non-respect d’une directive émise par la Commission, sans motif valable, constitue une « infraction pénale ».
L’avocat principal de la commission, Paul Pretorius, a expliqué que conformément à la loi, qui habilite M. Zondo à convoquer des témoins, M. Zuma ne peut pas refuser de comparaître devant la commission.
« Il est important que M. Zuma comparaisse devant la commission, car la plupart des allégations de corruption ont eu lieu alors qu’il était président du pays », a poursuivi Pretorius. Il a fait observer également que « trente-quatre témoins ont mis en cause M. Zuma. Il doit donc venir répondre à ces allégations ».
L’ancien président sud-africain avait refusé, à de nombreuses reprises, de répondre aux allégations au sujet de son implication présumée dans les affaires de corruption qui ont entaché ses deux mandats.
Cité dans de nombreux scandales politico-financiers, M. Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d’éradiquer la corruption.
( Avec MAP )