Le Parlement libanais réclame un audit de la Banque centrale et des institutions publiques
Le Parlement libanais a réclamé vendredi un audit de la Banque centrale et de toutes les institutions publiques, après l’abandon par un cabinet international d’une procédure cruciale faute d’accès à l’ensemble des informations requises.
« Les comptes de la Banque du Liban, des ministères, administrations, institutions financières, municipalités (…) seront soumis à un audit juri-comptable, sans entraves, pas même au prétexte du secret bancaire », a indiqué le chef du Parlement Nabih Berri, cité par l’agence nationale d’information ANI.
Il s’exprimait à l’issue d’une séance parlementaire organisée après un appel du président Michel Aoun, qui se dit déterminé à obtenir un audit de la Banque centrale. Après la décision parlementaire, le gouvernement devrait charger un nouveau cabinet de lancer un audit.
Le député et ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil a estimé en conférence de presse que toutes les administrations devront « répondre aux demandes du cabinet d’audit et lui fournir tous les documents ». Le Liban a connu en octobre 2019 un soulèvement populaire inédit, qui a vu certains jours dans la rue des centaines de milliers de manifestants réclamer un renouvellement de la classe politique, quasi-inchangée depuis des décennies.
Avec MAP