Blue Whale Challenge, le jeu qui incite au suicide

Chouaki Oulkhir

Le ‘’Blue Whale challenge’’ (littéralement le défi de la Baleine bleue), a fait son apparition, il y a quelques semaines, sur les réseaux sociaux russes. Les autorités prennent très au sérieux ce jeu dangereux qui pousse les adolescents à la dépression voire au suicide et mettent en garde les parents et les établissements scolaires.

Selon le média russe Novaya Gazeta, 130 jeunes se seraient donné la mort, ces six derniers mois, après avoir joué à ce challenge macabre.

En février, deux jeunes filles de 15 et 16 ans se sont jetées ensemble du toit d’un immeuble en Russie. Une autre de 14 ans s’est allongée sur les rails au passage d’un train. Une enfant de 13 ans s’est gravement blessée en sautant d’un immeuble. Leur dénominateur commun est le ‘’ Blue Whale challenge’’.

 Le nom n’est pas anodin. Il existe une allégorie du suicide derrière la ‘’baleine bleue’’. Selon des croyances populaires, ce mammifère est capable de s’échouer délibérément sur une plage pour y périr.

Au moment de l’inscription au jeu, un administrateur ou un tuteur attribue une série de tâches dictées aux participants et communiquent  via les réseaux sociaux.

Le jeu consiste à réaliser une série de 50 défis à raison d’un défi par jour. Sur internet,  les participants doivent partager leurs expériences, avec des photos de scarifications.

Le premier challenge consiste à écrire un code sur sa main pour prouver son inscription, le deuxième défi consiste à se réveiller à 4h20 et non 3h00, puis écouter des musiques tristes ou regarder des vidéos effrayantes.

Puis, plus les jours passent plus le défi devient de plus en plus corsé, inquiétant et dangereux de sorte à se taillader sur le bras ou la jambe des motifs à l’aide d’un couteau ou se tenir sur le bord d’un toit ou d’une grue, les jambes dans le vide. Le 50ème jour, le participant doit mettre fin à ses jours.

Selon le journal 20minutes, Facebook commence tout juste à réagir : « Depuis le 1er mars, Facebook utilise aux États-Unis une intelligence artificielle afin de détecter les personnes capables d’attenter à leur vie. Le dispositif repère les postes aux contenus jugés inquiétants et adresse alors des messages aux utilisateurs qui en sont à l’origine. « Est-ce que tout va bien ? », « je m’inquiète pour toi » lui sont alors envoyés. Une équipe de Facebook peut également, selon les cas, entrer en contact avec la personne et lui proposer de la mettre en relation avec des spécialistes ».

De nombreux internautes dans le monde ont dénoncé les dérives de ce challenge aussi terrible qu’inutile, en en faisant un des sujets les plus partagés sur les réseaux sociaux, ces derniers jours.

Manipulations mentales ou lavages de cerveaux, la relation de dominant/soumis est toujours à l’initiative du dominant qui va instaurer un lien pathologique avec le sujet qu’il souhaite capter, puis capturer. Sans être présent physiquement il donne ses consignes à distance, n’apparaît jamais dans les différentes manœuvres, prenant ainsi moins de risques judiciaires.

Ces scenarios rappellent étrangement les méthodes d’agissement des sectes. Il s’agit vraisemblablement d’un des leviers les plus forts et les plus dangereux de la manipulation puisqu’il permet de réduire, voire de faire disparaître les barrières morales des adeptes.

 

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