Le Royaume-Uni entame la première phase de vaccination contre Covid-19
Le Royaume-Uni a commencé, mardi matin, à administrer le vaccin Pfizer/BioNTech aux personnes les plus vulnérables, devenant ainsi le premier pays occidental à déployer un programme de vaccination massive contre le nouveau coronavirus, ont annoncé les médias britanniques.
Pays le plus endeuillé d’Europe avec plus de 60.000 morts dus à la pandémie, le Royaume-Uni est le premier dans le monde à avoir autorisé début décembre le déploiement du vaccin développé par le groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech.
« Cette journée marque une énorme avancée dans la lutte du Royaume-Uni contre le coronavirus », s’est félicité le Premier ministre britannique, Boris Johnson. « Mais la vaccination de masse prendra du temps », a-t-il mis en garde, appelant à continuer à respecter les restrictions en vigueur dans une bonne partie du territoire britannique.
Le Royaume-Uni a commandé 40 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech pour l’année 2021 en vue de vacciner 20 millions de personnes soit un peu moins du tiers de la population.
Les premières doses de ce vaccin seront injectées aux personnes vulnérables, à commencer par les résidents des maisons de retraite, les soignants et les personnes âgées de plus de 80 ans, selon une liste officielle classant les personnes prioritaires en 9 catégories.
Saluant un « moment historique », le ministre britannique de la santé, Matt Hancock, avait nommé le premier jour de la campagne de vaccination « V-day » en référence au « D-Day », jour du débarquement en Normandie des Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Au total, 50 « hubs » hospitaliers mis en place en Angleterre ont commencé à recevoir durant le week-end les premières des 800.000 doses initiales de vaccin en provenance de Belgique. Selon le ministère de la Santé, 1.000 centres de vaccination seront également créés.
Tous vaccins confondus, le gouvernement a assuré l’accès à quelque 357 millions de doses auprès de sept fabricants. Il compte sur celui d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford, en attente d’autorisation, plus facile à transporter et dont il a commandé 100 millions de doses, pour vacciner plus largement.
Les services sanitaires espèrent ainsi vacciner d’ici le printemps les neuf catégories prioritaires définies en vertu de la liste élaborée par les autorités, et qui correspondent à 99% des victimes de la pandémie.
( Avec MAP )