Procès de Sarkozy : deux ans de prison ferme requis par le PNF
Le procès de l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, se poursuit, ce mercredi, avec les plaidoiries de la défense. Le Parquet National Financier (PNF) a requis quatre ans de prison, dont deux ans ferme à l’encontre de l’ex-chef d’État.
Que lui reproche-t–on ?
C’est un événement sans précédent dans l’histoire de la cinquième république. Un ancien Président à la barre, accusé de trafic d’influence et de corruption, avec son avocat, Thierry Herzog et un ancien haut magistrat Gilbert Azibert, qui encourent les mêmes peines.
Ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy, c’est de s’être servi de sa position pour obtenir des informations, en 2014, dans le cadre de l’affaire Béthancourt. Il aurait donc demandé des informations sur la procédure de la cassation au magistrat, en échange d’un poste à Monaco. Un pacte corruptif présumé entre ces trois personnages importants, un ancien président, un haut magistrat et un ténor du barreau.
Le PNF a alors requis quatre ans de prison dont deux années ferme contre les prévenus, mais également un million d’euros d’amende pour l’ex chef d’État. Il risque par ailleurs son inéligibilité à la vie politique, alors qu’il représente une figure incontournable de la droite politique française. « Jamais, jamais je n’ai pensé que Herzog commettait un délit et que moi j’étais en faute » s’est-il défendu, avant d’admettre qu’il s’agissait, uniquement, d’une conversation entre amis. Car en effet, si le parquet a pu détenir ces informations, c’est grâce à des écoutes dans le cadre de l’affaire Bismuth. Sarkozy a été placé sur écoute en 2013 pour l’affaire des financements libyens, des enregistrements qui ont alors permis à la justice de mettre en cause les trois personnes dans ces conversations.
Les plaidoiries à la défense se poursuivront encore demain, avant que le verdict final ne soit rendu.