La justice russe condamne Google à des amendes de plus en plus lourdes
Un tribunal moscovite a condamné jeudi Google à une amende pour avoir échoué à retirer de son moteur de recherche du contenu interdit par les autorités russes, la dernière de plusieurs amendes croissantes infligées en Russie au géant d’internet.
« Google a été reconnu coupable de violation répétée des exigences de la législation russe pour le non-retrait des résultats de recherche de ressources internet contenant des informations interdites en Russie » et a écopé d’une amende de 3 millions de roubles (33.500 euros au taux actuel), a déclaré dans un communiqué le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor.
Selon Roskomnadzor, Google ne respecte qu’en partie la loi russe en la matière: « en moyenne, jusqu’à 30% des liens vers des contenus interdits en Russie ne sont pas supprimés des résultats de recherche, y compris des sites à contenu extrémiste, pornographique et suicidaire ».
Il s’agit de la quatrième amende infligée à Google pour ce type d’infraction ces dernières années, selon un décompte de l’agence Interfax.
Les autorités avaient commencé par une amende de 500.000 roubles en 2018, pour n’avoir pas retiré, notamment, les appels à manifester de l’opposant Alexeï Navalny.
En 2019, une amende de 700.000 roubles avait été infligée. En 2020, le groupe avait déjà écopé d’une première amende de 1,5 million de roubles.
Les autorités ont renforcé ces dernières années le tour de vis sur l’internet russe au nom de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. L’opposition dénonce en revanche une tentative de maîtriser le débat politique et d’étouffer les voix trop critiques.
( Avec AFP )