Brexit: « On aura un accord », estime Thierry Breton
Le commissaire européen pour le Marché intérieur, Thierry Breton, a estimé, lundi, qu' »on aura un accord » sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, alors que Bruxelles évoque « d’importantes divergences » à combler dans les négociations pour la conclusion d’un accord post-Brexit
« Je souhaite évidemment qu’on aboutisse à un accord. Je suis certain que Boris Johnson sait que c’est dans l’intérêt de son pays (…). Je pense qu’à la fin on aura un accord », a déclaré le responsable européen sur la radio BFM Business.
Alors que les négociations post-Brexit entre Londres et Bruxelles devraient se poursuivre lundi après un weekend centré sur la question de la pêche, qui bloque toute perspective d’accord à onze jours seulement de la rupture définitive, M. Breton a qualifié le Brexit de « tragédie ».
« C’est une tragédie, on le voit tous les jours davantage. C’est une décision que l’on respecte car le peuple britannique est souverain. Mais songez que si la Grande-Bretagne était restée comme nous le souhaitions, elle aurait aujourd’hui, comme tous les autres pays européens, entre 30 et 50 milliards d’euros d’aides grâce au fonds Next Generation EU mis en place par la Commission », a-t-il expliqué.
Financé par un emprunt commun et doté de 750 milliards d’euros, dont plus de 300 milliards de subventions aux Etats membres, ce plan de relance européen doit être mis en oeuvre courant 2021, les premiers versements devant intervenir d’ici la fin du premier trimestre.
« Je souhaite évidemment qu’on aboutisse à un accord », a insisté le responsable européen, notant que « quoi qu’il arrive, la Grande-Bretagne sera perdante ».
« Je pense qu’à la fin on aura un accord. Mais que de temps perdu, que de tergiversations, et tout ça pour quoi ? », s’est interrogé le responsable européen.
Faute d’accord d’ici le 31 décembre, les échanges entre l’UE et le Royaume-Uni seraient régis par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), érigeant de nouvelles barrières commerciales et causant d’importants coûts pour les entreprises importatrices des deux côtés et des retards aux frontières.
( Avec MAP )