L’essentiel de la note de conjoncture de la DEPF
Voici l’essentiel de la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) au titre du mois de décembre :
I. Environnement international:
– Économie mondiale: forte contraction du PIB mondial en 2020 (-4,2% selon les prévisions de l’OCDE), sous l’effet de la grave crise sanitaire. Toutefois, les perspectives économiques se sont améliorées, avec une forte reprise mondiale attendue en 2021 (4,2%), stimulée par des plans de relance monétaire et budgétaire massive et par une maitrise de la pandémie, grâce à une vaste compagne de vaccination contre le Covid-19.
– Zone euro : l’activité économique devrait enregistrer un rebond en 2021 (+3,6% après une chute de 7,5% en 2020, selon l’OCDE), en perspective de la levée des restrictions et du déploiement des vaccins.
– Euro: 1,23 dollar le 18 décembre, en hausse de 3,3% sur un mois et de 9,1% depuis début 2020.
– Pétrole : 52 dollars le 18 décembre pour le baril du Brent, en progression de 20% sur un mois.
II. Tendances sectorielles:
– Secteur primaire: Poursuite du redressement des exportations du secteur agricole et agroalimentaire (+4,5% en octobre) et évolution positive de l’activité de la pêche côtière et artisanale au T3-20 (+0,7% en volume).
– Secteur secondaire: le redressement se poursuit, porté par les secteurs des mines (+3,8% au T3-20), le secteur du BTP (ventes de ciment : +6,7% en novembre) et le secteur industriel, en ligne, notamment, avec l’accroissement du TUC (+2 points à 72% entre septembre et octobre 2020) et la poursuite de la reprise des exportations en octobre, particulièrement, de l’automobile (+5%), du textile et cuir (+11,5%), de l’agroalimentaire (+11,9%), des dérivés de phosphates (+1,9%) et de l’électronique et électricité (+5,3%).
– Secteur tertiaire: Poursuite de la contreperformance du secteur touristique (arrivées :-78% à fin septembre) et évolution mitigée du secteur de transport, parallèlement à une performance globalement favorable de l’activité des télécommunications.
III. Ménages et entreprises:
– Pouvoir d’achat des ménages : impact négatif de la crise sanitaire et de la succession de deux mauvaises années agricoles (perte de 581.000 postes d’emplois au T3 et baisse des crédits à la consommation de 2,9% à fin octobre), relativement atténué par la maîtrise de l’inflation (+0,8% à fin octobre) et la reprise des transferts des MRE (+1,7% à fin octobre).
– Investissement: ralentissement reflété, notamment, par le repli des importations des biens d’équipement (-17,6% à fin octobre) et de l’investissement budgétaire (-4,1% à fin novembre).
IV. Changes extérieurs:
– Allègement du déficit commercial de 25,6% et amélioration du taux de couverture de 4,5 points à fin octobre, incorporant un repli des importations (-16,6%) plus important que celui des exportations (-10,1%).
– Les Avoirs Officiels de Réserve permettent de couvrir 7 mois et 6 jours d’importations de biens et services.
V. Finances publiques:
– Poursuite du creusement du déficit budgétaire à fin novembre 2020 (+46,1% à 59,2 milliards de dirhams), recouvrant une hausse des dépenses ordinaires de 5% et le repli des recettes de 7,9%, notamment, celles fiscales (-7,3%).
( Avec MAP )