Le manque des ressources humaines et des équipements entraverait la couverture sanitaire des 22 millions de Marocains (Mortaki)
Lors de la réunion de la Commission des Finances à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion d’un exposé sur la CNSS, Abdellatif Mortaki a dévoilé la problématique du manque des ressources humaines et d’équipements pour opérationnaliser le projet de la couverture de 22 millions de Marocains.
En présence du Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale « CNSS » Abdellatif Mortaki, le ministre de l’Emploi et de l’Intégration professionnelle Mohamed Amekraz a confirmé, ce mercredi 23 décembre, lors d’une réunion à la Chambre des représentants, que « la CNSS fait un travail formidable en matière de sécurité sociale », notant qu’il faut la renforcer en lui accordant les capacités juridiques de recouvrement. Il a fait un appel, dans ce sens, à l’instauration de mécanismes coercitifs contre la non-déclaration des employés, qui constitue une « infraction à la loi ».
Cette réunion était pour Abdellatif Mortaki, une occasion pour discuter autour des rôles et des objectifs de la Caisse qui réside en premier lieu, en la couverture des systèmes de pension et aussi la couverture sanitaire. Il a rappelé également le pourcentage d’employés déclarés qui est passé de 45% en 2005 à 83 % en 2019, soulignant qu’ « il y a un certain nombre d’opérateurs qui ne déclarent pas leurs employés, mais la Caisse a choisi d’adopter une politique d’accompagnement des entreprises pour les convaincre de l’importance de cette déclaration ».
Rappelons que suite aux orientations de SM le Roi Mohammed VI, 22 millions de Marocains devront bénéficier de l’assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitements. Il s’agit de 11 millions de Ramedistes et 11 millions de personnes qui ne disposent pas encore de couverture médicale.
Côté financement, le gouvernement avait annoncé que la généralisation de l’AMO nécessitera un montant de 13,8 milliards de dirhams. Il sera réparti comme-suit : 5,3 milliards de dirhams seront mobilisés dans le cadre du système de participations alors que les 8,46 milliards de dirhams restants seront assurés par l’État.
Une bonne démarche mais il reste encore des défis à relever. Mortaki a souligné que l’utilisation seule de la technologie ne permettra pas d’assurer la couverture de ces 22 millions de Marocains : « c’est un peu difficile, le manque des ressources humaines reste un défi pour l’institution précitée, outre les équipements et la répartition géographique des différents sièges de la CNSS au Maroc ».