Le ministre de l’Economie prévoit une hausse du taux de croissance à la mi-2017
Les postulats sur lesquels repose le projet de loi de finances 2017 (PLF), notamment ceux fixant le taux de croissance à 4,5pc, pourraient être revus à la hausse à la fin de la première moitié de l’année en cours, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaïd.
La révision prévue concerne également les hypothèses de réduction du déficit budgétaire à 3 pc du produit intérieur brut (PIB) et la maîtrise de l’inflation à hauteur de 1,7 pc, a affirmé M. Boussaïd lors d’une séance plénière conjointe de la chambre des Représentants et la chambre des Conseillers, consacrée à la présentation des grandes lignes du PLF.
Il a souligné lors de cette séance marquée par la présence du chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani et plusieurs membres du gouvernement, que la révision de ces postulats prend en considération les évolutions qu’a connu la conjoncture nationale et internationale, depuis l’élaboration du PLF, notant que ce projet repose sur quatre piliers fondamentaux, à savoir l’accélération de la mutation structurelle de l’économie nationale en se focalisant sur l’industrialisation et l’exportation et la consolidation de sa compétitivité, la promotion de l’investissement privé, la mise à niveau du capital humain et le renforcement des mécanismes de la gouvernance institutionnelle.
Concernant les plus importantes mesures proposées par le PLF, le ministre a cité, notamment, le renforcement de la dynamique de l’investissement public, en consacrant 190 MMDH pour le parachèvement des grands chantiers d’infrastructure et la mise en œuvre des stratégies sectorielles, outre l’appui de l’investissement privé, à travers la mise en œuvre du plan de réforme de l’investissement, l’adoption de mesures incitatives en faveur des investisseurs et des entreprises d’export et poursuivre la modernisation du secteur financier, à travers la diversification des outils et des marchés financiers ouvert aux investisseurs et aux entreprises.
Ces mesures portent également sur la promotion de l’emploi, à travers la création de 23.768 postes budgétaires, en plus de 11.000 postes en faveur des académies régionales d’éducation et de formation, dans le cadre de l’opération visant le recrutement des enseignants contractuels, et ce pour surmonter le problème d’encombrement au sein des établissements scolaires en exécution des Hautes instructions Royales, a-t-il précisé.
Cette opération a permis le recrutement de 10.929 d’enseignants contractuels, exerçant actuellement dans différents établissements répartis sur l’ensemble du territoire national, a-t-il soutenu, notant que le montant global de cette opération s’élève à environ 1 MMDH, une somme qui sera affectée au budget du secteur d’enseignement.
Dans le même cadre, le PLF prévoit l’exonération permanente de l’IR pour les bourses de stage, à la limite de 6000 dirhams, le soutien de la dynamique d’auto-entreprenariat, l’activation du fonds de promotion et d’accompagnement de la création des entreprises débutantes et des projets innovateurs, en allouant 500 MDH, outre la mise en œuvre du programme de réhabilitation du monde rural, des zones de montagne et des régions enclavées.
Selon M. Boussaid, le PLF-2017 accorde une importance particulière à poursuite du chantier de la régionalisation avancée, à travers le renforcement des ressources financières des régions, en revoyant à la hausse leur part des recettes fiscales sur les entreprises et le revenu, de 2pc à 3 pc, en plus de subventions financières du budget général, estimées à 2 MMDH, soit un total de 5,2 MMDH qui sera destiné à ces régions, pour leur permettre d’exercer leur attributions et jouer le rôle qui leur revient en matière de développement économique, social et culturel.
Le PLF alloué les crédits nécessaires pour le parachèvement de la mise en œuvre du modèle de développement des Provinces du Sud du Royaume, visant à déclencher une nouvelle dynamique de développement dans cette région, en plus des crédits et postes budgétaires à même de permettre à l’administration de Sûreté d’exercer ses fonctions comme il se doit.