La FDT appelle le gouvernement à mettre en application les engagements de l’accord du 26 avril 2011
La Fédération démocratique du travail (FDT) a appelé, lundi à Casablanca, le gouvernement à faire preuve de ses bonnes intentions à travers la mise en application de tous les engagements contenus dans l’accord du 26 avril 2011.
Le secrétaire général de la FDT, Abdelhamid Fatihi, qui s’adressait aux adhérents et sympathisants du syndicat, réunis lors d’un meeting pour célébrer la fête du travail, a ainsi appelé le gouvernement a annulé le chapitre 288 du Code pénal et a adopté la convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les libertés syndicales.
Il a également plaidé pour l’obligation d’unifier le SMIG dans les secteurs industriel et agricole, soulignant la nécessité d’amener les départements ministériels et les institutions publiques à honorer leurs engagements concernant les accords conclus avec les syndicats sectoriels.
M. Fatihi a également souligné que le pouvoir d’achat des salariés, qui s’est lourdement entaché lors du mandat de l’ancien gouvernement, nécessite de grands efforts pour être réhabilité notamment via l’augmentation des salaires et la révision du régime fiscal, appelant le gouvernement à mettre en place une loi cadre pour la réforme globale du régime de la retraite, à réviser les lois électorales professionnelles et à examiner le dysfonctionnement entre les secteurs privés et public.
Concernant le dialogue social, M. Fatihi a estimé que la FDT dévoilera sa position après l’annonce des mesures initiées par le gouvernement et l’approche réservée aux revendications sociales, estimant que la logique institutionnelle adopté par le gouvernement fait que la FDT « envisage l’avenir mais avec vigilance ».
La FDT ne peut pas donner sa position à l’égard de la politique sociale du gouvernement actuel dans l’immédiat, mais il le fera à la lumière de la gestion du gouvernement et son approche du dialogue social, a-t-il dit.
Réagissant à l’adoption à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2351 (2017) sur le Sahara, qui proroge pour une année le mandat de la MINURSO, M. Fatihi a estimé que cette décision a rendu justice au Maroc même de façon partielle, mettant l’accent sur les efforts consentis par SM le Roi Mohammed VI dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, outre les efforts de développement entrepris dans les provinces du sud.
Lors de ce meeting, ponctué notamment par la présence du premier sectaire de l’USFP, Driss Lachgar, les slogans scandés ont porté notamment sur la nécessité de répondre aux revendications de la classe ouvrière.