Virus mutants: La France veut éviter une « épidémie dans l’épidémie »
La France veut éviter une « épidémie dans l’épidémie », a prévenu, jeudi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, alors que le pays connaît une recrudescence des contaminations au Covid-19 et enregistre des milliers de cas des variants britannique et sud-africain.
« Le paramètre qui nous inquiète est bien évidemment ces variants », a relevé le ministre lors d’une conférence de presse, faisant observer que « plus de 2.000 patients par jour » sont touchés par un variant du Covid-19 « plus contagieux » que le coronavirus classique, contre 500 par jour au début du mois de janvier.
M. Véran a averti également que les hôpitaux accueillent « désormais plus de patients graves que de patients qui guérissent », ajoutant que presque 60% des lits d’hôpitaux sont occupés par des malades du Covid-19.
Si la France ne fait pas face « proprement parlé à une vague épidémique », M. Véran, a mis en garde contre un virus qui circule à « un niveau élevé » et « un peu plus vite chaque semaine ».
Le ministre a rappelé en outre que le couvre-feu à 18h instauré dès le début du mois de janvier dans certains départements « a eu un effet réel », remarquant toutefois que son « efficacité s’estompe » et qu’il « ne suffit pas à faire reculer le virus ».
Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a présidé mercredi un Conseil de défense sanitaire pour faire le point sur la situation sanitaire, alors que l’exécutif planche sur plusieurs scénarios pour freiner la propagation du virus.
Lors de la conférence de presse à l’issue de ce Conseil de défense sanitaire, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que l’instauration d’un confinement « très serré » figure parmi les scénarios envisagés.
D’après les résultats d’un sondage rendus publics mercredi, 52% des Français se sont dit défavorables à un nouveau confinement national strict sur le modèle de celui de mars dernier contre 48% qui se sont déclaré favorables.
En France, où les autorités sanitaires placent de grands espoirs sur la vaccination pour endiguer la pandémie, 1.130.753 personnes ont reçu au moins une dose du vaccin à la date du 26 janvier, d’après l’Agence Santé publique France. Toutefois, des retards dans les livraisons des vaccins risquent de compromettre cette campagne.
( Avec MAP )