Hirak: Le parquet requiert la prison à vie à l’encontre d’un étudiant algérien
Le parquet près le tribunal de Dar El Beida à Alger a requis, lundi, la réclusion à perpétuité à l’encontre d’un étudiant algérien, en détention provisoire à la prison d’El Harrach depuis le 26 novembre dernier.
Le militant du Hirak, Walid Nekkiche, est poursuivi pour « appartenance au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » (MAK), « atteinte a l’unite nationale », « publications visant a porter atteinte a l’inte re t national », « incitation à attroupement armée » et « organisation secre te de correspondances a distance susceptibles de porter atteinte a la de fense nationale ».
Pour rappel, Walid Nekkiche a été arrêté le 26 novembre 2019 au centre d’Alger, alors qu’il filmait la marche des étudiants avec son téléphone portable.
Il a été ensuite maintenu en garde à vue, pendant une semaine, à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Alger.
Selon les médias algériens, le jeune étudiant a affirmé, lors du procès, qu’il a été « menacé » et « torturé » par les agents de la sécurité intérieure (DGSI), pendant sa garde à vue.
Selon un dernier décompte du Comité National pour la Libération des Détenus, une centaine d’Algériens croupissent dans les prisons pour leurs opinions.
Ces Algériens sont détenus pour des motifs liés généralement à des publications sur les réseaux sociaux ou en relation avec les manifestations, a précisé le Comité.
D’après la même source, certains d’entre ces détenus, répartis sur 32 wilayas, sont sans procès depuis plusieurs mois.
Dernièrement, le Pacte pour l’Alternative Démocratique (PAD), un rassemblement de différents partis politiques, associations et membres de la société civile en Algérie, avait dénoncé « une répression féroce » des droits de l’Homme dans le pays.
Il s’agit d’ »une répression féroce qui n’épargne désormais aucune catégorie de la société : avocats, journalistes, partis politiques, chômeurs et femmes », ont déploré ce collectif, constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
( Avec MAP )