France/Covid : Le gouvernement écarte la possibilité d’un nouveau confinement pour le moment
La situation actuelle « ne justifie pas » un nouveau reconfinement en France, a affirmé, jeudi, le Premier ministre Jean Castex, qui y voit une solution de « tout dernier recours ».
« La situation ne justifie pas à ce jour un nouveau confinement généralisé », a déclaré, le chef du gouvernement français, lors d’une conférence de presse consacrée à la situation sanitaire en France, tout en affirmant que l’exécutif n’hésiterait «pas à prendre ses responsabilités » en cas de « dégradation forte et rapide » des indicateurs sanitaires de l’épidémie de Covid-19.
« Un nouveau confinement (généralisé) ne peut s’envisager qu’en tout dernier recours », a insisté le Premier ministre qui était entouré de plusieurs membres du gouvernement.
« L’objectif que nous devons nous fixer, ce n’est pas de retarder cette échéance, c’est de tout mettre en œuvre pour l’éviter », a-t-il martelé, notant que la situation reste « fragile » avec un passage, en l’espace d’un mois, de 3,3 % à 14 % de la part des malades atteints par les variants plus contagieux.
Selon le Premier ministre, la situation sanitaire demeure « fragile »: « Chaque jour, la France enregistre une moyenne de 20 000 nouvelles contaminations, 1.600 nouvelles hospitalisations avec 320 personnes décédées. »
Toutefois, la France n’a pas connu « de nouvelle vague épidémique d’ampleur » au cours des dernières semaines et que si les chiffres sont « élevés », ils restent cependant « stables », a-t-il tenu à souligner. « Le taux de mortalité au virus est, au cours de cette deuxième vague, l’un des plus bas d’Europe. La circulation du virus n’a pas sensiblement augmenté au cours des deux dernières semaines et le taux de positivité des tests reste globalement stable », a-t-il expliqué.
Selon le Premier ministre français, ces chiffres sont le fruit des mesures prises par le gouvernement : « Nous n’avons pas attendu pour prendre des mesures strictes dès octobre dernier et nous avons fait le choix de ne pas les lever complètement quand nos chiffres se sont améliorés en fin d’année. Nous avons su nous adapter dès les premiers signes d’un début de reprise épidémique au début du mois de janvier », s’est-il félicité.
« Notre stratégie a été graduée : elle s’est adaptée en permanence à l’évolution de la situation, tout en restant responsable et cohérente dans la durée », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre français a également annoncé une intensification du rythme de la campagne vaccinale contre le Covid.
Quelque 1,7 million de rendez-vous supplémentaires pour des premières injections de vaccins contre le Covid-19 seront ouverts « dans les prochains jours », a-t-il affirmé, ajoutant que 500 000 rendez-vous pour fin février seront proposés à partir de vendredi, puis 1,2 million sur le mois de mars.
L’accélération du rythme de vaccination va être rendue possible par l’arrivée du vaccin d’AstraZeneca, qui sera utilisé en France à partir de samedi, a précisé Jean Castex, précisant que la première livraison de vaccins Astrazeneca « sera affectée aux établissements de santé, pour protéger les professionnels de santé, hospitaliers et de ville ».
« La campagne de vaccination suit désormais un rythme soutenu : nous avons hier vacciné plus de 100 000 personnes, dont près de 70 000 en première injection », a encore dit M. Castex, affirmant que « nous gardons pour objectif de proposer la vaccination à toutes les personnes de plus de 65 ans d’ici le mois de mai et d’avoir couvert tous les Français adultes d’ici la fin de l’été », confirmant l’objectif fixé par le Président Emmanuel Macron.
Avec MAP