Irrigation: une politique proactive s’impose face aux ressources hydriques limitées
Les défis liés aux ressources hydriques limitées mettent en évidence la nécessité d’une politique proactive pour rationaliser au mieux les eaux d’irrigation, a affirmé mardi à Rabat le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
S’exprimant lors de la séance annuelle de la Chambre des conseillers, consacrée à la stratégie nationale de l’eau 2009-2020, le ministre a souligné que le Royaume a cumulé des acquis substantiels, grâce aux politiques volontaristes initiées par feu SM Hassan II pour garantir la sécurité hydrique.
Dans le prolongement de cette orientation, a-t-il dit, le Plan Maroc Vert (PMV) a placé la valorisation et l’économie d’eau au premier rang de ses programmes structurants, en exécution des directives de SM le Roi Mohammed VI.
A cet égard, une série de chantiers ont été engagés pour généraliser les techniques d’économie d’eau, élargir les superficies irriguées et assurer la mise à niveau des périmètres irrigués, a-t-il souligné, précisant que les chantiers d’irrigation du PMV ont porté sur 850.000 hectares irrigués (plus de 50% de la superficie nationale irriguée), pour un investissement public de près de 40 milliards de DH. Ces projets ont profité à 250.000 agriculteurs, dont plus de 90% sont des petits agriculteurs.
Ces efforts sans précédent ont aussi concerné l’élargissement de la superficie équipée en irrigation localisée pour atteindre 630.000 Ha, soit 39% de la superficie irriguée au niveau national, a-t-il ajouté.
Côté complémentarité entre projets de barrages et équipements hydro-agricoles, le ministre a indiqué que tous les barrages agricoles réalisés ou en cours de réalisation durant la période 2008-2020 ont été dotés de périmètres d’irrigation en amont. Il a été procédé, à cet effet, à la création de 17 périmètres d’irrigation sur une superficie de 82.300 Ha, dont bénéficient 30.000 agriculteurs.
Dans le même contexte, il a fait état d’un projet d’envergure visant à faire face à la surexploitation de la nappe phréatique à Chtouka, en vue de l’instauration d’un système avancé d’irrigation.
Parmi les indicateurs obtenus à cet égard, le responsable gouvernemental a cité l’économie et la valorisation d’environ 2 milliards m 3 d’eaux chaque année, rappelant que les périmètres d’irrigation ont bénéficié l’an dernier de moins de 40% des parts réservées à l’irrigation pendant une année normale.
En dépit de toutes les difficultés, les zones irriguées qui représentent 16% de la superficie cultivable contribuent de l’équivalent de la moitié de la valeur ajoutée agricole pour une année moyenne, a-t-il dit. Ces zones représentent 75% des exportations agricoles en volume, de même qu’elles génèrent 40% des opportunités d’emplois en milieu rural.
( Avec MAP )