La décision d’autoriser les enseignants à effectuer des heures supplémentaires dans les établissements privés vise à pallier au manque dans ce secteur
La décision d’autoriser les enseignants à effectuer des heures supplémentaires au sein d’établissements privés vise à pallier au manque que connait ce secteur en terme d’encadrement pédagogique, a indiqué le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Dans un communiqué publié suite à des informations relayées par certains journaux et sites électroniques, à propos de la décision du ministre d’ajourner l’entrée en vigueur de l’arrêté ministériel interdisant aux enseignants du public d’exercer au sein des établissements privés, le ministère a indiqué que cette décision concerne notamment le collégial et le secondaire qualifiant, qui comptent actuellement quelque 281.000 élèves.
Cette autorisation sera accordée aux enseignants qui accomplissent parfaitement leurs heures de travail au sein des établissements publics, a précisé le communiqué.
Cette décision intervient dans le cadre de l’intérêt accordé par le ministère au droit à la scolarisation pour l’ensemble des élèves, tout en prenant en considération le principe d’équité et d’égalité des chances, conformément aux recommandations de la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 et en application des dispositions de l’article 13 de la loi 06.00, souligne la même source.
Ledit article stipule, notamment, que le staff d’enseignants titulaires des établissements privés doit représenter au moins 80% de leur effectif, tout en prévoyant la possibilité de recourir exceptionnellement à des formateurs ou enseignants du public ou du privé, après autorisation accordée, à titre individuel, par l’académie concernée, pour chaque année scolaire et selon un volume horaire déterminé, rappelle-t-on.
Le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Hassad avait tenu, la semaine dernière, une réunion avec le bureau national de la Fédération de l’enseignement scolaire privé au Maroc, durant laquelle les deux parties se sont arrêtées sur les différentes questions relatives à ce secteur.
Les représentants des associations ont exprimé, lors de cette rencontre, leur adhésion complète au chantier de la réforme du système de l’éducation et de l’enseignement conformément aux recommandations de la vision stratégique, soulignant les contraintes que connait ce secteur, liées notamment aux ressources humaines qualifiées, ainsi que la gestion pédagogique, administrative et financière, conclut le communiqué.