La mise en œuvre de l’accord de Paris constitue un défi majeur pour la présidence de la COP 22
La mise en œuvre de l’accord de Paris constitue un défi majeur pour la présidence de la COP 22 a souligné, lundi à Bonn, Salaheddine Mezouar, président de la COP22.
Dans une déclaration à la MAP à l’ouverture des sessions sur le changement climatique à Bonn, M. Mezouar a rappelé que la conférence de Marrakech sur le climat a donné lieu à de nombreuses décisions qui constituent un pas de géant dans la lutte contre le changement climatique, notant que les objectifs de la présidence ont été atteints mais il faut maintenant activer la mise en œuvre des recommandations.
Le président de la COP 22 a souligné que le secrétariat général de la COP a défini plusieurs priorités relatives notamment au financement et au renforcement de la capacité des États à mettre en application l’accord de Paris. Il a à cet effet précisé qu’un plan d’action a été défini avec la Banque mondiale pour que chaque pays puisse consacrer une partie de son budget à la réalisation de projets de développement durable.
Le volet de financement interpelle également le secteur privé, les banques et organismes de financement, a indiqué M. Mezouar, notant que la présidence marocaine présentera à la veille de la prochaine COP qui aura lieu aux iles Fidji ses conclusions et organisera en octobre prochain au Maroc une rencontre pour exposer les nouvelles initiatives liées à la lutte contre le changement climatique.
Les sessions de Bonn sur le climat seront l’occasion d’évaluer les réalisations accomplies depuis la conférence de Marrakech et de présenter les actions de la présidence de la COP en ce qui concerne les priorités retenues, a expliqué M. Mezouar, relevant que la présidence marocaine accompagnera les iles Fidji pour l’organisation de la prochaine COP.
La session de mai sur les changements climatiques a démarré ce lundi à Bonn et se poursuivra jusqu’au 18 mai.
Près de 4000 participants dont des négociateurs, des experts en changements climatiques, des membres observateurs, et des représentants de la société civile, représentant au total plus de 184 pays y prennent part.
La présidence marocaine mènera durant ces deux semaines les efforts collectifs pour avancer sur les modalités et les procédures pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, dorénavant appelées le «programme de travail», et organisera également une série de consultations autour du « Facilitative Dialogue » prévu pour 2018 visant à renforcer l’action climatique et à améliorer les soumissions des contributions nationales (NDC) d’ici 2020.
La délégation marocaine comprend également l’ambassadeur pour les négociations multilatérales, Aziz Mekouar et la Championne pour le Climat Hakima El Haite.