Grèce: près de 900 maisons inhabitables après le séisme
Près de 900 maisons sont considérées inhabitables après le séisme qui a frappé en milieu de semaine le centre de la Grèce, où de fortes répliques ont alimenté la peur des habitants en quête d’un abri.
Les deux secousses de magnitude 6,2 et 5,9 qui se sont produites mercredi et jeudi ont fait onze blessés et causé d’importants dégâts dans les villages de Larissa, Elassona, Tyrnavos et Farkadona.
Sur les 1.800 bâtiments inspectés par les dizaines d’ingénieurs envoyés sur place, quelque 898 maisons doivent être démolies, en plus des hôpitaux, des écoles et des églises, selon l’agence de presse Athens News Agency.
La zone, essentiellement agricole, compte de nombreux bâtiments en pierre vieux de plus de 70 ans et les autorités y ont envoyé des campings cars et des tentes afin de venir en aide aux personnes restées sans abri alors que le temps est pluvieux et les températures basses.
Le gouverneur régional de la région de Thessalie, Kostas Agorastos, a assuré que dans les villages de Damassi et Messohori, des travaux étaient en cours pour que les abris de fortune fournis aux habitants sinistrés soient alimentés en eau et en électricité.
Samedi, le vice-ministre de l’Intérieur, Stelios Petsas, a déclaré que 300.000 euros allaient être versés à chacune des communes touchées afin de répondre aux besoins les plus urgents.
Les sismologues ont par ailleurs averti les habitants de la région de ne pas retourner dans leurs maisons si elles sont endommagées, car ils s’attendent à de nombreuses répliques pendant encore plusieurs mois.
« Il est évident que l’activité post-séisme sera longue, au moins quatre à cinq mois », a déclaré le directeur de l’Institut géodynamique grec, Akis Tselentis, au journal Kathimerini.
La région d’Elassona, en Grèce centrale, tremble encore et une réplique de magnitude 4,2, ressentie samedi soir, a renforcé les craintes des habitants encore sous le choc.
Située sur plusieurs lignes de faille, la Grèce est régulièrement touchée par des tremblements de terre. Mais ceux-ci se produisent le plus souvent en mer et ne font pas de victimes.
En octobre, un séisme de magnitude 7,0 avait touché la mer Égée entre la ville d’Izmir, dans l’ouest de la Turquie, et l’île grecque de Samos où deux adolescents avaient trouvé la mort sur dans l’effondrement d’un bâtiment.
Avec AFP