Des témoins livrent des données importantes sur la situation dans le camp de Gdim Izik
Les trois témoins à charge, auditionnés mercredi dans le cadre du procès de Gdim Izik, ont livré des données importantes sur la situation qui prévalait dans ce camps dressé en octobre-novembre près de Laâoyune et le rôle de certains accusés dans les incidents tragiques ayant accompagné son démantèlement, a indiqué le Procureur général du Roi près la Cour d’appel à Salé, Hassan Daki.
Au cours de la 15è audience de ce procès, la Chambre criminelle près de la Cour d’appel à Salé a présenté aux accusés la déposition des témoins auditionnés, conformément aux dispositions de l’article 337 du code de la procédure pénale, a précisé M. Daki, dans une déclaration à la presse, mercredi soir, notant que cette audience a été marquée par de longs débats juridiques ponctués par des questions adressées à l’un des témoins par les accusés, leur défense et la Cour.
S’en est suivies des réactions des parties et du ministère public, a-t-il ajouté, notant cet enchaînement de questions et de réactions s’est poursuivi jusqu’à 20h30.
Le Procureur général du Roi a, par ailleurs, indiqué que le tribunal a décidé de poursuivre l’audition des autres témoins jeudi.
La Chambre criminelle près de la Cour d’appel à Salé avait entamé, lundi, l’audition des témoins à charge parmi les éléments des Forces auxiliaires et de la Protection civile. Elle a décidé de reporter l’audition des rédacteurs de PV de la Gendarmerie royale jusqu’au parachèvement de l’audition du reste de témoins, en accession à une requête des avocats de la défense et de la partie civile.
M. Daki a, par ailleurs, rappelé que la 15ème audience du procès s’est déroulée, à l’instar des précédentes, dans le respect des garanties des conditions du procès équitable et des droits de l’ensemble des parties.
Les événements de Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés d’autrui.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme, à la perpétuité contre les personnes impliquées dans cette affaire.
Le procès se tient devant une juridiction civile après la décision de la Cour de cassation d’annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire.
Les accusés sont poursuivis pour constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité, conformément aux dispositions des articles 293,294, 297 du code de procédure pénale.