ONU : l’Afrique parmi les premières régions du monde à subir les effets du dérèglement climatique
L’Afrique est parmi les premières régions du monde à subir les effets du dérèglement climatique, et « la plus durement touchée, alors qu’elle est la moins responsable » de ce phénomène mondial, a tenu à rappeler samedi le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Dans un message vidéo pour marquer le 2è anniversaire du passage destructeur du cyclone tropical Idai au Mozambique, le chef de l’ONU a souligné que la violence de cette tempête « nous rappelle qu’il est urgent de lutter contre les changements climatiques à l’échelle mondiale ».
« Les tempêtes tropicales deviennent plus intenses et plus fréquentes. Dans certaines régions d’Afrique, le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide que dans le reste du monde », a averti M. Guterres, soulignant que dans le monde entier, il est nécessaire « d’agir sans délai » pour atténuer le réchauffement de la planète en aidant les pays qui sont les premiers à subir les effets des changements climatiques à renforcer leur résilience et à s’adapter à ces effets.
Deux ans après le passage du cyclone Idai au Mozambique, « de très nombreuses familles s’efforcent toujours à grand-peine de reconstruire leur vie », a déploré le Secrétaire général, rappelant que la tempête tropicale Chalane qui s’est abattue sur le pays en décembre 2020 a été suivie en janvier 2021 du cyclone tropical Éloïse.
« De ce fait, à une situation d’urgence s’est ajoutée une nouvelle urgence », s’est-il alarmé. « Nous devons aider sans tarder la population du Mozambique à faire face à la triple menace que représentent le conflit, la crise climatique et la pandémie de COVID-19 », a plaidé M. Guterres, qui a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts et à appuyer le plan de réponse humanitaire pour le Mozambique, « auquel il faut allouer 254 millions de dollars pour pouvoir répondre aux besoins humanitaires croissants créés par ces trois crises ».
« En cet anniversaire solennel, unissons nos forces pour aider la population du Mozambique à se reconstruire en mieux, ensemble », a-t-il conclu.