Birmanie : près de 90 morts dans la répression des manifestations (ONG)
Environ 90 manifestants ont été tués samedi en Birmanie, journée la plus sanglante depuis le coup d’Etat du 1er février au cours de laquelle la junte militaire a fait une impressionnante démonstration de force.
Les Etats-Unis, l’Union européenne et la Grande-Bretagne ont condamné les « meurtres » commis par l’armée dans le pays, qui traverse une grave crise depuis que la cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi a été évincée du pouvoir par un coup d’Etat militaire le 1er février.
« Au moins 89 personnes ont été tuées à la tombée de la nuit », a indiqué l’Association pour l’assistance aux prisonniers politiques, une ONG locale qui recense le nombre de décès depuis le putsch.
La sanglante journée de samedi porte à près de 420 le nombre de personnes tuées dans la répression depuis le putsch, précise la même source.
Les militants pro-démocratie avaient appelé à une nouvelle série de manifestations samedi, jour où l’armée organise tous les ans un gigantesque défilé militaire devant le chef de l’armée, désormais chef de la junte au pouvoir, le général Min Aung Hlaing.
Début février, l’armée birmane avait mis brutalement fin à la transition démocratique au Myanmar, instaurant l’état d’urgence pour un an et interpellant la cheffe de facto du gouvernement, Aung San Suu Kyi, ainsi que d’autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), au pouvoir depuis 2015.
Les militaires birmans dénonçaient avant ce putsch des cas de fraudes lors des législatives de novembre, remportées largement par la LND.
Avec MAP