Coronavirus : Des dirigeants du monde, dont Macron, proposent un traité sur les pandémies
Les dirigeants d’une vingtaine de pays, dont le Président français Emmanuel Macron, le président du Conseil européen et le patron de l’OMS ont appelé mardi à élaborer un « traité international sur les pandémies » pour affronter les futures crises sanitaires.
Dans une tribune publiée lundi soir dans le Monde, et qui devrait l’être dans de nombreux quotidiens étrangers mardi, les dirigeants de pays répartis sur les cinq continents, parmi eux la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson, constatent qu' »aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à » la menace d’autres pandémies.
« Il y aura d’autres pandémies et d’autres situations d’urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace », affirment les dirigeants mondiaux qui ont appelé à « un engagement collectif renouvelé » qu’ils ont considéré comme « une étape importante pour consolider la préparation aux pandémies au plus haut niveau politique ».
Ce projet de traité, qui sera présenté mardi devant la presse par le président du Conseil européen Charles Michel et le patron de l’Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus, pourrait se fonder sur le « Règlement sanitaire international », un instrument juridique adopté en 2005.
Un tel traité « devrait conduire à une plus grande responsabilisation mutuelle et à un partage des responsabilités » et « favoriser la transparence et la coopération au sein du système international », ajoutent les dirigeants mondiaux qui ont appelé à « tirer les enseignements » du Covid-19 et à travailler avec la société civile et le secteur privé.
Une tâche qui « prendra du temps et exigera un engagement soutenu pendant de nombreuses années » et nécessitera « un leadership mondial », ont-ils reconnu.
Renforcer « la résilience » face aux pandémies suppose de « consolider fortement la coopération internationale pour améliorer, par exemple, les systèmes d’alerte, la mise en commun des informations, la recherche, ainsi que la production et la distribution » des vaccins, médicaments, produits de diagnostic et équipements de protection, ont estimé les dirigeants mondiaux.
A cet égard, ils se sont « engagés à garantir un accès universel et équitable à des vaccins, à des médicaments et à des produits de diagnostic sûrs, efficaces et abordables pour cette pandémie et celles qui suivront ». Car « la vaccination est un bien public mondial », ont-ils affirmé.
( Avec MAP )