Casablanca : 16 mai, un anniversaire sanglant
Le vendredi 16 mai 2003, la ville de Casablanca s’est couchée sur un carnage sanglant. Elle était la cible d’attentats qui ont fait 41 morts. Flash back sur ce triste événement !
Des kamikazes avaient ciblé des points sensibles de la ville pour faire plus de dégâts et ébranler surtout la quiétude de la population. C’était 14 jeunes hommes dans la fleur de l’âge, issus des quartiers défavorisés de Sidi Moumen. Des Salafistes embrigadés et endoctrinés par Al Qaida et ses ramifications au Maghreb se sont fait exploser au nom d’Allah et ont causé des dégâts humains, matériels et surtout psychologiques. Parmi les lieux visés, un des grands hôtels de la métropole et un lieu appartenant à la communauté juive, mais c’est la Casa de Espagna qui avait compté le plus de ravage.
En tout, douze des quatorze terroristes ont été tués ainsi que trente-trois autres personnes, dont huit Européens. Les survivants sont douloureusement marqués à jamais par l’ampleur de ce drame. La réaction n’a pas tardé à venir, aussi au niveau national qu’international, tout le monde s’est indigné de cette action barbare qui n’a aucun lien avec l’Islam, et qui n’est que de l’obscurantisme et de la lâcheté de la part des instigateurs. Au sommet de l’Etat, S.M le Roi avait déclaré ouvertement la guerre au terrorisme. Et c’est alors qu’un remodelage des services spéciaux s’était imposé. C’est ainsi que le Bureau central d’investigations judiciaire (BCIJ) a vu le jour en 2015 avec pour mission, essentielle, la lutte contre le terrorisme, et la coopération internationale dans ce domaine. L’objectif étant de contrecarrer ce fléau qui ne cesse de gangréner le monde.
Quatorze ans après ces attentats, la Coordination commune pour la défense des détenus islamistes (CCDI), appelle, dans un communiqué publié sur leur site d’internet à manifester, ce mardi 16 mai devant le parlement. « Nous appelons le nouveau gouvernement à ouvrir une enquête transparente sur les événements du 16 mai », peut-on lire sur le communiqué, dans lequel la CCDDI dénonce les «arrestations arbitraires» survenues au lendemain des attentats du 16 mai 2003.
Notons que depuis 2001, les autorités marocaines ont démantelé plus de 168 cellules terroristes. Près de 50 sur les 168 sont en relation avec les foyers de tension, en particulier l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, la Syrie et le Sahel. Le démantèlement de ces cellules a permis l’arrestation de 2.963 mis en cause et l’avortement de 341 plans criminels.
Plus de 1.600 Marocains sont partis combattre dans ces foyers de tension, dont 147 sont revenus au Maroc et ont été interrogés, alors que 132 ont été arrêtés et présentés à la justice, en plus de l’arrestation de 6 personnes lors de leur tentative de quitter le territoire national.
Le 16 mai restera une date fatidique et inoubliable pour tout un chacun qui a été touché dans sa chair, soit par le décès d’un cher ou la mutilation d’un proche ou d’un voisin.