Toutes les options sont « ouvertes » face à la crise du barrage de la Renaissance
Toutes les options sont « ouvertes » pour faire face à la crise du barrage de la Renaissance que l’Éthiopie construit sur le Nil bleu, a affirmé mercredi le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi, mettant en garde contre le coût que la région tout entière serait amenée à payer en raison du différend sur l’eau.
Les préoccupations des Égyptiens concernant l’eau sont justifiées, a dit le président égyptien lors d’une cérémonie tenue au Caire, ajoutant qu’il n’a pas changé son discours sur le droit de l’Éthiopie au développement, mais que ce développement doit se faire « dans un cadre qui n’affecte pas les droits de l’Égypte ». « Nous cherchons à saisir chaque opportunité afin de bénéficier de l’eau quel qu’en soit le prix », a-t-il dit, soulignant que l’Égypte tient à exploiter sa part de l’eau du Nil et à ce qu’aucune quantité d’autres ressources en eau ne soit gaspillée.
Soulignant la justesse des positions de l’Égypte et du Soudan, M. Al-Sissi a assuré que les deux pays ne lésineront sur aucun moyen pour affirmer leurs droits inaliénables, conformément au droit international et aux lois sur l’utilisation des cours d’eau internationaux. Les déclarations du président égyptien interviennent suite à l’annonce par l’Égypte et le Soudan de l’échec des pourparlers tenus ces deux derniers jours dans la capitale congolaise, Kinshasa, avec les représentants de l’Éthiopie.
L’Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, craint que le barrage, d’une capacité de 74 milliards de m3, ne compromette sa part annuelle du Nil, estimée à 55,5 milliards de m3. Le Soudan en reçoit 18,5 milliards de m3.
( Avec MAP )