Virus: la part des plus de 80 ans dans les décès au plus bas en Europe (OMS)
La part des plus de 80 ans dans les décès dû au Covid-19 en Europe a reculé à son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie, autour de 30%, grâce au vaccin, a indiqué jeudi le directeur régional de l’OMS.
« Au cours des deux derniers mois, la tendance chez les plus de 80 ans s’est écartée de la tendance observée dans tous les autres groupes d’âge, ce qui pourrait être dû à la part importante de la vaccination dans ce groupe à haut risque », a dit Hans Kluge lors d’une conférence de presse en ligne depuis Athènes, où il est en déplacement.
La part des plus de 80 ans dans les décès « est tombé progressivement à environ 30%, son plus bas niveau depuis le début de la pandémie », a-t-il ajouté.
Mi-janvier, elle était encore de 62%, son niveau le plus élevé, selon la branche Europe de l’OMS.
L’institution, qui déplorait début avril un nombre de cas « le plus inquiétant depuis des mois » avec une hausse rapide et continue, voit maintenant des « signes précurseurs indiquant que la transmission pourrait ralentir dans plusieurs pays », a-t-elle indiqué.
L’OMS continue d’appeler à la vigilance à l’heure où 160 nouveaux cas sont rapportés chaque minute en moyenne à travers la région, selon ses données.
« Les premiers signes de déclin ne sont pas synonymes de faibles taux de transmission. La transmission doit être ramenée à des taux faibles et rester faible », a souligné M. Kluge.
Dans l’Union européenne, la campagne de vaccination a permis à 16,9% de la population de recevoir une première dose de vaccin, d’après les données officielles compilées jeudi par l’AFP.
Quant aux risques d’effets secondaires graves mais très rares liés aux vaccins, l’OMS a réaffirmé qu’elle communiquerait « prochainement » ses conclusions sur le vaccin Johnson & Johnson, homologué depuis mars en Europe mais suspendu aux Etats-Unis après des cas de caillots sanguins.
L’organisation onusienne a continué à appeler à utiliser le vaccin d’AstraZeneca, abandonné complètement mercredi pour la première fois par un pays européen, le Danemark.
« A l’heure actuelle, le risque de développer des caillots sanguins est beaucoup plus élevé pour quelqu’un malade du Covid-19 que pour quelqu’un qui a reçu le vaccin d’AstraZeneca », a pointé M. Kluge.
( Avec AFP )