Algérie : Les soldats du feu en colère
Des agents de la Protection civile ont observé, dimanche, des actions de contestation devant leurs unités principales en Algérie, en signe de protestation contre la non-prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
Dans un communiqué rendu public, les protestataires ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs doléances, jugées « légitimes ».
Ils ont mis en garde qu’en cas de non-satisfaction de leurs revendications, ils organiseront une grève, suivie d’une marche à Alger et d’un rassemblement devant le siège de la Direction générale de la Protection civile.
D’après le même communiqué, ces fonctionnaires, rattachés au ministère de l’Intérieur, n’ont pas manqué de s’en prendre à leur Direction générale, qui jugeait leurs doléances « illégitimes ».
Dans leur plateforme de revendications, les pompiers réclament la révision du statut particulier avec la participation des représentants « légitimes » des salariés, le versement « dans les plus brefs délais » des troisième et quatrième tranches de la prime de Covid-19 et l’octroi de la prime de contagion.
Ils réclament aussi la promotion des éléments de la Protection civile sur la base du diplôme professionnel, tel que défini dans les statuts de la Fonction publique, et la levée du gel sur le recrutement externe, selon ce communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
Les contestataires revendiquent également l’octroi de logements sociaux, la réintégration des pompiers « injustement licenciés », la protection des sapeurs-pompiers de l’usage « excessif du pouvoir », la généralisation de la prime du Sud et le retour de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.
Ils demandent, entre autres, l’ouverture d’une enquête sur des agents de la Protection civile qui perçoivent des salaires « indus », un changement « cyclique » des directeurs de wilaya, le renouvellement des équipements et la réhabilitation de leur lieu de travail.
Ce mouvement de protestation intervient après un premier débrayage observé le 18 avril dernier.
( Avec MAP )