Sous la conduite éclairée de SM le Roi, le Maroc accorde une place primordiale à l’action africaine commune
Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc accorde une place primordiale à l’action africaine commune qui place les intérêts vitaux du continent et le citoyen africain au centre de ses préoccupations avec une nouvelle dynamique à la coopération afro-africaine afin que le continent relève ses défis avec ses propres moyens, a affirmé, jeudi, la ministre de la Solidarité, du Développement Social, de l’Égalité et de la Famille, Jamila El Mossalli.
Placée autour du triptyque : paix, sécurité et développement, cette noble Vision initiée par le Souverain vise « l’émergence d’une Nouvelle Afrique : une Afrique forte, une Afrique audacieuse qui prend en charge la défense de ses intérêts, une Afrique influente dans le concert des Nations », a relevé la ministre lors de la vidéoconférence panafricaine organisée par l’Institut Mandela sous le thème « Repenser la place des femmes et des jeunes en Afrique Post-Covid-19 ».
En adoptant cette vision, a-t-elle poursuivi, le Maroc, en sa qualité de Président du Segment des Affaires humanitaires du Conseil économique et social des Nations-Unies (ECOSOC), a également lancé depuis New York « L’appel à l’action pour soutenir la réponse humanitaire dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 ».
Cet appel a bénéficié d’un appui record de 171 pays de tous les groupes régionaux, ce qui représente près de 90% des membres des Nations-Unies, a indiqué la ministre, ajoutant qu’il s’agit d’une “prouesse diplomatique” pour le Maroc qui a réussi ainsi à unifier la majorité des membres des Nations Unies, de tous les continents et à tous les niveaux de développement, de faire face aux effets désastreux de cette pandémie sur l’action humanitaire, et les personnes en situation de crise humanitaire.
Et de relever que cet appel s’inscrit également dans l’intérêt continu que Sa Majesté le Roi accorde aux États africains frères, en particulier la proposition de lancer une initiative des chefs d’État africains visant à établir un cadre opérationnel pour accompagner les pays africains à toutes les étapes de leur gestion de la pandémie de coronavirus, ainsi que l’assistance médicale envoyée, sur Hautes Instructions du Souverain, à de nombreux pays africains via le pont aérien, en appui de leurs efforts pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Mme El Mossalli a souligné que le Maroc poursuit sa dynamique de réforme afin de promouvoir le statut de la femme, protéger ses droits et contenir le phénomène de violence pratiquée à son encontre, conformément, d’une part, aux dispositions constitutionnelles du Royaume qui prohibent toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, et consacrent le principe de l’égalité effective entre les hommes et les femmes, dans tous les domaines civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, et d’autre part aux conventions internationales ratifiées par le Royaume.
Dans le même contexte, a expliqué la ministre, la promotion et la protection des droits des femmes ont constitué une priorité nationale grâce au soin personnel que SM le Roi leur accorde pour améliorer leur condition dans tous les domaines et les protéger de toutes les formes de discrimination et d’exploitation.
Cet intérêt et ce processus ont été couronnés par des réformes révolutionnaires, lancées en 2004 avec l’entrée en vigueur du Code de la famille, et le lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain en 2005, en plus des efforts déployés par les gouvernements au niveau de l’élaboration de nombreux programmes et stratégies de développement afin d’améliorer la condition de la femme, débouchant sur une Politique Publique Intégrée incarnée dans le Premier Plan Gouvernemental pour l’Égalité (ICRAM) 2012-2016, puis le 2ème Plan Gouvernemental pour l’Égalité (ICRAM 2) 2017-2021, a relevé la ministre.
Selon Mme El Mossalli, ces acquis constitutionnels relatifs à l’égalité des sexes et les réformes législatives et institutionnelles qui ont suivi, ont eu des retombées positives sur la condition de la femme marocaine, faisant observer que l’intérêt réel pour les questions d’égalité des sexes et de lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles a augmenté au point de l’inclure dans la dynamique nationale générale relative aux droits de l’Homme au Maroc.
Par ailleurs, l’intégration de l’approche genre dans les politiques publiques, les plans et les programmes nationaux de développement est devenue une approche adoptée dans les différents processus de planification, d’exécution et d’évaluation, notamment après l’adoption de la loi organique des finances en 2015, avec le passage de l’approche sectorielle à l’approche intégrée basée sur le principe de convergence, a-t-elle ajouté.
Parallèlement aux réformes constitutionnelles, a expliqué la ministre, le cadre législatif national a connu une “avancée remarquable” en matière de promotion et de protection des droits des femmes depuis le début du troisième millénaire allant des droits fondamentaux tels les droits économiques et sociaux, en passant par un saut qualitatif au niveau de la participation et la prise de décision et des droits civils et politiques, pour aboutir ensuite à une nouvelle génération de législations portant sur le développement durable, la lutte contre les violences, les droits culturels et la participation économique.
Conscient des défis liés à la participation économique des femmes, et en tenant compte des répercussions économiques de la pandémie sur les femmes, le gouvernement marocain a adopté en juillet 2020 le programme Maroc-Attamkine, pour l’autonomisation économique des femmes et des filles à l’horizon 2030 conformément aux exigences constitutionnelles, aux engagements du gouvernement, et en parfait alignement avec les ODD, a ajouté Mme El Mossalli.
Aussi, en tenant compte des leçons tirées de la gestion de la crise sanitaire et compte tenu de la grande importance de la protection sociale, dans ses deux volets, assurance sociale et assistance sociale, pour améliorer le niveau de vie des individus et les protéger des risques sociétaux, le Maroc a lancé la mise en œuvre du chantier de la «Réforme et gouvernance du système de protection sociale», a-t-elle dit, ajoutant que ce projet est considéré comme une priorité stratégique pour développer des programmes de soutien et de protection sociale et opérer un tournant qualitatif sur le terrain.
Ce processus a été couronné par l’approbation par le Conseil des ministres présidé par SM le Roi du projet de la loi cadre 09.21 relative à la protection sociale. Lequel projet de loi a été adopté définitivement par le parlement marocain en mars 2021, a-t-elle rappelé.
En matière de protection des femmes en situation de vulnérabilité dans le contexte de la pandémie, plusieurs initiatives ont été lancées pour protéger une large catégorie de personnes en situation difficile et pour soutenir les femmes et leur fournir la protection nécessaire, a précisé la ministre.
« De multiples chantiers structurants sont encore ouverts et constituent un acquis important pour notre pays, mais demeurent insuffisants sans une véritable mobilisation à tous les niveaux » en particulier dans le contexte des circonstances actuelles caractérisées par l’impact économique et social de la pandémie de Covid-19, ce qui rend impératif l’intensification des efforts, programmes et plans et notamment faire confiance aux femmes et aux jeunes et les placer au cœur de la relance post Covid-19 pour développer une nouvelle vision pour les années à venir afin d’accélérer la mise en œuvre du plan pour inclure tous les pays, a-t-elle conclu.
( Avec MAP )