Les IFMEREEs, un modèle de coopération fructueuse entre le Maroc et l’UE pour développer la formation professionnelle
Le réseau des Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREEs) est un modèle de coopération fructueuse entre le Maroc, l’Union européenne et la France pour développer le secteur de la formation professionnelle, a affirmé, mercredi à Tanger, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi.
Lors d’une visite à l’IFMEREE de Tanger, le ministre a rappelé que cet institut est l’un des trois du genre au Maroc, dont la réalisation s’inscrit dans le cadre de l’application de la convention de partenariat signée le 31 mai 2011, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, entre l’Etat et les professionnels du secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et qui ambitionne, à travers le développement des projets d’énergie solaire et éolienne, de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique totale d’ici 2030.
Cette visite s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Mihoub Mezouaghi.
Le ministre a également fait savoir, à cette occasion, que la création des IFMEREEs a été financée par l’Etat marocain avec une subvention de l’UE de 10 millions d’euros, un prêt de 10 millions d’euros accordé par l’AFD et un appui technique d’autres partenaires européens, saluant dans ce sens l’esprit de coopération animant les relations entre les différentes parties, afin d’accompagner le développement de la formation professionnelle, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.
Ces instituts font partie du dispositif des établissements de nouvelle génération, mis en place dans le cadre de partenariats public-privé, dans les secteurs à forte valeur ajoutée, a-t-il ajouté, notant que leur gestion est déléguée aux professionnels et acteurs publics du secteur, constitués en société anonyme (IFMEREE SA).
L’IFMEREE de Tanger, dont les travaux de construction ont été lancés le 20 septembre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président français François Hollande, offre une formation initiale et des formations qualifiantes et continues au profit des jeunes et des salariés des entreprises privées, dans le but de renforcer leurs capacités et de favoriser leur accès aux marché de l’emploi dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique, a-t-il poursuivi, précisant que cet institut détient une capacité annuelle de 400 places pédagogiques.
Pour sa part, Mme Wiedey a souligné que l’UE considère le Maroc comme un partenaire clé dans la démarche de mise en oeuvre de son document stratégique intitulé « un nouvel Agenda pour la Méditerranée » et adopté en février 2021, et ce compte tenu de ses très ambitieuses politiques climatiques et énergétiques, notamment depuis sa présidence de la COP22, notant que l’UE et le Maroc travaillent actuellement sur le partenariat vert, pour renforcer leur coopération afin d’accompagner la transformation énergétique durable.
Les étudiants de ces instituts, sont une ressource indispensable à la bonne marche de cette transformation, puisqu’ils contribuent au transfert de connaissances et de compétences pour la mise en place et la gestion des installations des énergies renouvelables, a-t-elle estimé, affirmant que la réussite de ces projets est un modèle qui peut dépasser les frontières.
Quant à Mme Le Gal, elle a fait savoir que l’IFMEREE de Tanger incarne avec pertinence le partenariat entre le Maroc et la France, puisqu’il est l’interface de deux axes clés, à savoir l’éducation dans laquelle les deux pays ont une coopération dense et profonde, et la transition énergétique qui est également au centre du partenariat franco-marocain.
La France, à travers l’AFD, a développé une coopération de long terme avec le Maroc dans le secteur de la formation professionnelle, a-t-elle relevé, passant en revue nombre de projets de coopération, dont l’IFMEREE de Tanger, qui consacre un modèle de la politique de réforme du secteur de la formation professionnelle.
L’IFMEREE fonctionne selon le modèle “IGD”, la gestion étant déléguée par l’Etat aux professionnels et acteurs publics du secteur, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Les partenaires concernés sont la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (FIMME), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Office national de l’Electricité et de l’eau potable (ONEE).
L’institut offre des formations dans les domaines de la réparation des éoliennes et des ventilateurs, l’installation et la maintenance de panneaux solaires, la maintenance et l’exploitation de l’électricité solaire thermique, ainsi que l’efficacité énergétique et la valorisation de la bioénergie.
En marge de cette visite, une convention a été signée entre la direction provinciale de l’Education nationale à Tanger-Assilah et l’IFMEREE de Tanger pour la mise en place du baccalauréat professionnel à partir de la rentrée scolaire 2021-2022 dans la filière “Energies renouvelables”, option “Systèmes énergie solaire.
( Avec MAP )