Main-d’œuvre: le Québec va combler 22% de ses besoins par des travailleurs immigrés
Le Québec envisage de combler 22% de ses besoins en main-d’œuvre par des travailleurs immigrés dans les 10 prochaines années, a indiqué le ministre du Travail Jean Boulet.
« Il est prévu un total de 600.000 départs à la retraite entre 2019 et 2023, avec la création anticipée de 150.000 emplois. Cela représente 750.000 postes à combler », a expliqué le ministre dans des déclarations à la presse.
Il a dans ce contexte pointé du doigt un certain retard des entreprises québecoises en termes de développement technologique, une situation qui, selon lui, pénalise leur niveau de productivité. La province canadienne, a-t-il argué, se situe en effet sous la moyenne des 20 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
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« Le taux de productivité du Québec est à 64 dollars l’heure, alors qu’en Ontario, il est à 68 dollars. En moyenne pour les pays de l’OCDE, le même taux avoisine les 84 dollars l’heure », a-t-il précisé.
A cet égard, le ministre a jugé nécessaire de prendre en compte l’immigration comme levier de premier plan, mais, a-t-il nuancé, « il faut d’abord épuiser notre capacité à intégrer les personnes qui sont disponibles ici ».
D’après des chiffres officiels, le taux de chômage des immigrés établis au Québec depuis moins de cinq ans est estimé à 16,5 %. Un plan gouvernemental de promotion de la main-d’œuvre, lancé il y a deux ans, a permis l’intégration de 223.000 personnes dans le marché du travail, une performance jugée insuffisante par l’exécutif provincial.
( Avec MAP )