Le Canada crée un Fonds de secours contre la famine
Le gouvernement canadien a annoncé, lundi, la création d’un Fonds de secours contre la famine en vue de venir en aide aux populations des régions frappées par de graves crises alimentaires à travers le monde.
Dans ce sens, la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, a annoncé que, pour chaque don admissible fait par les particuliers canadiens à un organisme de bienfaisance canadien enregistré entre le 17 mars et le 30 juin, le gouvernement d’Ottawa versera un montant équivalent au Fonds de secours contre la famine.
Selon Ottawa, le Fonds aidera les organisations canadiennes et internationales qui travaillent actuellement d’arrache-pied à offrir une aide aux personnes dans le besoin dans les pays touchés et les régions avoisinantes.
« Plus de 20 millions de femmes, d’hommes et d’enfants risquent d’être touchés par la famine si nous n’agissons pas maintenant. Les Canadiens ont toujours fait preuve d’une grande compassion lors de crises humanitaires », a déclaré Mme Bibeau dans un communiqué.
« J’encourage tous les Canadiens à donner à un organisme de bienfaisance canadien enregistré de leur choix. Ensemble, nous pouvons contribuer à changer les choses et porter secours aux personnes qui ont besoin d’une aide urgente », a-t-elle affirmé.
Plus de 20 millions de personnes dans le nord-est du Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen risquent de mourir de faim en raison de graves sécheresses et de conflits.
La ministre a précisé que la faim est une « réelle menace » pour les enfants en bas âge, en particulier pour les quelque 1,4 million d’entre eux qui risquent de mourir de malnutrition aiguë et de maladies, ajoutant que dans les quatre pays touchés et les régions avoisinantes, des millions d’enfants ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, d’eau, d’installations sanitaires, de soins de santé et d’un abri.
Le 17 mars dernier, le Canada a annoncé un financement humanitaire de 119,25 millions de dollars en réponse aux crises alimentaires au Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen, sachant qu’il a été l’un des premiers grands donateurs à fournir des fonds aux quatre pays touchés.
En févier dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait appelé la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour éviter une plus grande catastrophe au Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen.