France/Covid: Pas de 3e dose «pour le moment», estime la HAS
La Haute autorité de la santé (HAS) en France a estimé, vendredi, qu’il n’y a « pas lieu pour le moment » de proposer une troisième dose de vaccin anti-Covid à toute la population, «en dehors des plus vulnérables et des plus âgés».
Des études visant à en qualifier l’efficacité et la bonne tolérance doivent d’abord être menées car elles sont « essentielles pour définir, si l’administration d’une dose de rappel s’avère nécessaire, les populations cibles ainsi que le moment optimal et le type de vaccins à utiliser », souligne-t-elle dans un avis.
« S’il paraît très probable qu’une injection de rappel procurera effectivement un effet boost (…), les données disponibles à ce jour ne permettent pas d’évaluer précisément l’impact ni la nécessité d’un tel rappel sur la prévention des échecs vaccinaux« , explique l’autorité sanitaire.
Lundi soir lors d’une allocution télévisée, le président français Emmanuel Macron avait annoncé une « campagne de rappel » à la rentrée pour les premières populations vaccinées en janvier et février.
La HAS affirme prendre acte de la décision du chef de l’État tout en estimant “qu’il n’y a pas d’argument pour recommander l’administration d’une dose de rappel au-delà des personnes déjà ciblées par les décisions gouvernementales, et ce, quels que soient les vaccins initiaux ».
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Elle souligne que la priorité pour les prochaines semaines est d’augmenter la couverture vaccinale, en particulier chez les personnes âgées de plus de 80 ans pour lesquelles la couverture vaccinale est encore insuffisante (75 %) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie.
Dans un autre avis publié le même jour, l’autorité sanitaire estime « justifiée » l’obligation du vaccin contre le Covid-19 « pour les professionnels au contact de personnes vulnérables », tel qu’annoncé par le président de la République et tel que prévu dans le projet de loi qui sera présenté lundi au Conseil des ministres.
La HAS juge même « que l’extension de l’obligation vaccinale pourrait être envisagée (…) pour les personnes vulnérables dès lors que la couverture vaccinale ne progresse pas » et que la question d’une obligation pour « l’ensemble des professionnels en contact avec le public et au-delà en population générale mérite également d’être posée ».
À ce stade, plus de la moitié de la population française a reçu au moins une dose de vaccin, et plus de quatre personnes sur dix ont bénéficié d’un schéma de vaccination complet.
L’annonce lundi soir de l’obligation vaccinale pour certaines professions et d’une extension du pass sanitaire aux événements culturels dès mercredi puis à de nombreux autres lieux (restaurants, grands centres commerciaux…) début août a entraîné un afflux vers le vaccin avec « près de trois millions » de prises de rendez-vous en trois jours.
( Avec MAP )