Amélioration des indices d’accès aux soins dans le secteur public
Le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, a fait état d’une amélioration des indices d’accès aux soins dans le secteur public à l’échelle nationale.
Le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a indiqué dans un communiqué lu à l’issue du conseil de gouvernement, tenu mardi à Rabat, que le ministre a ainsi fait état de la poursuite de la maîtrise des maladies transmissibles, faisant remarquer une baisse de 33% à 18% du taux de mortalité causée par les maladies contagieuses et la période liée à la grossesse.
M. El Ouradi a également évoqué une amélioration des indices d’accès aux soins dans le secteur public, faisant savoir que le nombre des diabétiques bénéficiant des soins est passé de 460.000 en 2011 à 650.000 en 2016, en hausse de 40%.
Pour leur part, le nombre des personnes souffrant de tension artérielle, prises en charge, a triplé au cours de la même période en passant de 264.000 à 750.000 patients, tandis que les celles souffrant d’insuffisance rénale ont vu leur taux augmenter à 50.
Il a également fait état d’un saut qualitatif dans le domaine des greffes d’organes ainsi que des réalisations importantes en matière de prise en charge des personnes atteintes de cancer en partenariat avec la Fondation Lalla Salma-Prévention et Traitement des cancers.
Le taux d’accès aux soins au niveau des hôpitaux publics a rebondi de 80%, le nombre des patients est passé ainsi de 6 millions en 2008 à 10,77 millions actuellement, a indiqué le ministre.
Les soins ont vu leur taux augmenter de 61% et les consultations médicales spécialisées de 78%.
S’agissant de l’accès aux médicaments et dispositifs médicaux, le ministre a évoqué la diminution des prix de plus de 3.600 médicaments et dispositif médical, mettant en avant la hausse enregistrée au niveau du taux recours aux médicaments génériques qui est passé de 30% n 2012 à 39% actuellement.
L’exposé du ministre a mis en lumière l’évolution constatée au niveau de la protection financière des malades et leurs familles, notant une baisse des dépenses directes des familles bénéficiant du Ramed de 38% ainsi qu’un recul du total des dépenses directes des familles en matière de santé de 6% passant de 35,6% en 2010 à 50,7% en 2016.
La capacité d’accueil des hôpitaux publics a augmenté de 2440 lits additionnels dont 1880 concernent 40 hôpital public, a indiqué le ministre qui a également fait état de la baisse du taux de mortalité des femmes de 35% entre 2010 et 2016 ainsi que la poursuite de la baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans.
S’agissant des défis auxquels est confronté le secteur, le ministre a notamment évoqué une poursuite du déficit d’accès aux soins, ainsi qu’une carence des ressources humaines et la faiblesse des ressources financières.
Le ministre a également évoqué le programme national du secteur de la santé pour la période 2017-2021 qui s’articule autour de quatre principaux axes complémentaires et intégrés, à savoir le renforcement des chantiers de réforme et le soutien aux programmes sanitaire de base, la promotion de l’accès aux services et la consécration de l’orientation des « services », le dépassement du déficit en ressources humaines tout en œuvrant à assurer leur promotion et à améliorer leurs rendements, et enfin l’amélioration de la gouvernance du secteur.
Concernant le premier axe, le ministre a mis en évidence la priorité dévolue au soutien et au parachèvement de la couverture sanitaire dans l’objectif de parvenir à assurer une couverture sanitaire globale, le soutien à l’assurance maladie obligatoire, la promotion du financement et de la gouvernance du système d’assistance médicale, l’application de la couverture sanitaire au profit des immigrés.
Le deuxième axe, quant à lui, porte sur la consolidation de la capacité d’accueil globale par 10.327 lits supplémentaires, à travers la création de 4 centres hospitaliers universitaires, 20 centres de soins, 4 hôpitaux de psychiatrie et 35 hôpitaux de proximité.
Pour sa part, le troisième axe s’articule autour de plusieurs chantiers dont le développement de l’accès aux soins pour atteindre plus de 40 pc de la population, de l’accès aux services des médecins généralistes pour atteindre 100 pc à l’horizon 2021 contre 60 pc actuellement, outre la poursuite des efforts de promotion de la santé de la mère et de l’enfant, ainsi que des personnes à besoins spécifiques, le lancement de nouveaux programmes de santé visant la prise en charge dl’hépatite C, la lutte contre la surdité chez les enfants et la maladies cardiovasculaires.
Concernant le dernier axe visant l’amélioration de la gouvernance du secteur, le ministre a évoqué le parachèvement du cadre juridique et organique du secteur, ajoutant qu’il sera procédé à la création de l’instance nationale consultative de coordination entre les secteurs public et privé, et de l’agence nationale des médicaments et des produits sanitaires, outre la mise en place des commissions régionales d’inspection.