Washington appelle l’Opep à augmenter la production pour soutenir la reprise
Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, a déclaré que la hausse des coûts de l’essence risque de nuire à la reprise économique, appelant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep) à revoir à la hausse leur production.
« Bien que l’OPEP+ ait récemment accepté des augmentations de production, ces augmentations ne compenseront pas entièrement les réductions de production précédentes imposées par l’OPEP+ pendant la pandémie jusqu’en 2022« , a indiqué M. Sullivan dans une déclaration publiée mercredi par la Maison Blanche. Il a ajouté qu' »à un moment critique de la reprise mondiale, ce n’est tout simplement pas suffisant« , ajoutant que l’administration Biden « s’engage avec les membres concernés de l’OPEP + » pour discuter « de l’importance des marchés concurrentiels dans la fixation des prix ».
La Maison Blanche a décidé de lutter contre la hausse des prix du gaz en demandant à l’autorité américaine de la concurrence d’enquêter sur toute « conduite illégale » et « pratique anticoncurrentielle » impliquant les prix de l’essence, et en s’appuyant sur les membres de l’OPEP + pour augmenter la production.
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En juillet, les membres de l’Opep et leurs dix alliés via l’accord Opep ont convenu de continuer à augmenter modestement leur production à partir d’août.
L’accord prévoit que les 23 membres du groupe Opep+ augmentent leur production de 400.000 barils par jour chaque mois à partir d’août, et jusqu’en 2022 afin de contribuer à alimenter la reprise économique mondiale alors que la pandémie s’atténue, a souligné le cartel dans un communiqué à l’issue d’une réunion en vidéoconférence.
Aux Etats-Unis, l’inflation a continué sa tendance haussière en juillet, alors que la première économie mondiale poursuit son rebond dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de fournitures liées à la pandémie.
Le département du Travail a annoncé mercredi que son indice des prix à la consommation a augmenté de 5,4% le mois écoulé par rapport à l’année précédente, le même rythme qu’en juin, soit le taux le plus élevé sur 12 mois depuis 2008.
( Avec MAP )