L’Angola salue la contribution du Maroc à sa lutte pour l’indépendance et les efforts du Royaume pour la paix
Le ministre des Affaires étrangères de la République d’Angola, George Rebelo Pinto Chikoti, a salué la contribution du Maroc à la lutte pour l’indépendance de son pays ainsi que les efforts déployés par le Royaume au service de la paix en Afrique et dans le monde.
« Les deux pays gardent des relations depuis les années soixante (…) période au cours de laquelle le Maroc a contribué à la lutte pour l’indépendance de l’Angola et contribué valablement pour la paix », a déclaré le ministre angolais lors d’un point de presse, au terme d’une rencontre avec son homologue marocain, Nacer Bourita.
« Aujourd’hui, le Maroc est disposé à coopérer non seulement avec l’Angola sur toutes les questions que nous avons traitées, mais aussi avec l’ensemble du continent africain au service de la paix », a indiqué M. Pinto Chikoti, notant que le retour du Maroc au sein de sa famille de l’Union Africaine (UA) « a marqué aussi une étape qui doit être considérée par tous les pays, y compris le nôtre, qui pendant très longtemps avait un point de vue différent ».
Et de relever que son pays demeure disposé à contribué aux côtés du Royaume, dans le cadre de leur relation bilatérale et dans le cadre de l’UA, au renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde.
Rappelant que plusieurs jeunes angolais suivent actuellement une formation académique au Maroc à l’instar d’autres jeunes africains, M. Pinto Chikoti a relevé que l’éducation et la formation des jeunes demeurent les principaux défis du continent africain pour l’avenir, au même titre que le renforcement de la coopération en vue de renforcer le développement dans un cadre africain de stabilité et de paix.
Evoquant la question du Sahara, le chef de la diplomatie angolaise a souligné que son pays soutien une résolution à ce différend dans le cadre de l’ONU.
De son côté, M. Bourita a qualifié de « très importante » la visite du chef de la diplomatie angolaise dans le Royaume, la première du genre d’un ministre angolais au Maroc depuis au moins 20 ans, mettant en relief « les relations historiques forts » entre deux pays en dépit de certains moments où ils se sont « tournés le dos ».
La visite du chef de la diplomatie angolaise s’inscrit dans le cadre d’une volonté commune d’ouvrir une nouvelle page dans la relation bilatérale de se lancer dans une perspective de coopération bilatérale forte, mais aussi dans le cadre de l’orientation de SM le Roi Mohammed VI pour que le Maroc s’ouvre sur de nouvelles régions en Afrique, particulièrement en Afrique australe.
Elle exprime la volonté de partager et de travailler d’une manière pragmatique sur le renforcement de la coopération bilatérale, pour construire autour de ce socle historique une coopération dans des domaines comme l’agriculture, le tourisme et la formation professionnelle, a-t-il dit.
Le Maroc et l’Angola sont deux pôles de stabilité en Afrique. Ils jouent un rôle stabilisateur dans leurs régions respectives, a souligné M. Bourita, notant qu’au sein de l’UA, les deux pays, de par cette vocation, auront un rôle important à jouer pour contribuer à la stabilité et à la promotion de la paix dans différentes régions d’Afrique.
« Nous avons abordé toutes les questions, y compris celles qui nous ont divisées et séparées durant des années. On constate une évolution importante vers une action plus constructive de tout le monde pour la résolution de ce conflit qui n’a que trop duré », a relevé le ministre, notant que le différend autour de la question du Sahara est entre les mains des Nations unies et du Conseil de sécurité qui a qualifié de « sérieux » et de « crédible » le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à une solution définitive à ce différend.
Depuis 2007, le Conseil de Sécurité répète chaque année que les efforts fournis par le Maroc sont crédibles et sérieux pour parvenir à une solution à ce conflit, a rappelé M. Bourita, notant que le Maroc est déterminé à s’ouvrir sur toutes les régions de l’Afrique et « tend la main à tous les pays africains pour partager, pour expliquer et pour construire un avenir en commun ».