Le Portugal enterre les victimes de Pedrógão et continue à lutter contre les feux
Le Portugal a commencé à enterrer les premières victimes du violent incendie de Pedrogao Grande (Centre) mais continue encore à faire face aux feux de forêts qui ravagent depuis samedi le centre du pays, soulevant plusieurs interrogations quant à la gestion et la prévention de la catastrophe.
Seule la moitié des 64 victimes de l’incendie ont été identifiées, eu égard aux difficultés rencontrées en raison des corps calcinés par les flammes, selon les autorités qui ont fait état d’un bilan de blessés revu à la hausse à 206.
Près de 26.000 hectares de forêt ont été consumés par cet incendie, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).
Un lourd bilan qui a provoqué de nombreuses critiques et des interrogations des médias et des associations de défense de l’environnement qui dénoncent un certain « laxisme » du gouvernement en matière de prévention des incendies et de politique forestière.
Le Premier ministre Antonio Costa a réclamé des « éclaircissements rapides » à la gendarmerie, mise en cause par des rescapés du drame de la route nationale où 47 personnes ont péri samedi dans l’incendie qui a ravagé le centre du pays.
Il a demandé aussi à la protection civile des explications sur d’éventuelles défaillances du système de communications de l’Etat, dont les antennes auraient été endommagées par la chaleur.
L’institut météorologique est appelé aussi à fournir des explications sur les conditions climatiques qui pourraient être derrière l’incendie le plus meurtrier de l’histoire du pays.
Plus de 2.500 pompiers, appuyés par d’importants moyens terrestres et aériens, étaient toujours mobilisés mercredi matin sur près de 90 foyers d’incendie à travers le pays.
Les services de la Protection civile se montrent optimistes quant à l’évolution de l’incendie, maîtrisé à hauteur de 95 pc, grâce essentiellement à des conditions météorologiques favorables dues à une baisse des températures et une hausse de l’indice d’humidité.
