Le président du Parlement européen déçu de la décision de l’UE de ne pas accueillir des réfugiés afghans
Le président du Parlement européen, David Sassoli s’est dit, mercredi, très déçu de la décision des ministres des affaires intérieures de l’Union européenne de ne pas accueillir des réfugiés afghans.
«Nous sommes très déçus des conclusions du Conseil Affaires intérieures d’hier (mardi). Nous avons vu des pays tiers de l’Union européenne offrir l’accueil aux demandeurs d’asile afghans, mais nous n’avons pas vu un seul État membre faire de même», a déclaré le président du Parlement européen dans un communiqué.
«Aucun n’a eu le courage d’offrir refuge à ceux dont la vie est encore aujourd’hui en danger», a-t-il regretté, ajoutant que «Nous ne pouvons pas prétendre que la question afghane ne nous concerne pas, car nous avons participé à cette mission et en avons partagé les objectifs et les buts».
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Les ministres des affaires intérieures des Vingt sept se sont réunis, mardi à Bruxelles, pour accorder leurs violons sur la question afghane et l’impact de la situation dans le pays, désormais sous l’emprise des Talibans, sur l’épineuse question de l’accueil des réfugiés.
Dans leur déclaration finale qui sanctionne leurs travaux, les ministres de l’UE ont souligné que l’Europe « s’impliquera et renforcera son soutien aux pays tiers, en particulier aux pays voisins et de transit, qui accueillent un grand nombre de migrants et de réfugiés« , sans ouvrir de perspectives concernant l’accueil des réfugiés afghans.
«L’UE coopérera également avec ces pays pour prévenir la migration illégale en provenance de cette région », affirme la déclaration, ajoutant que les États membres «sont aussi déterminés à agir conjointement pour empêcher que des mouvements migratoires illégaux incontrôlés et à grande échelle, tels que nous en avons connu par le passé, ne se reproduisent, en se préparant à y répondre de manière coordonnée et en bon ordre».
«L’UE et ses États membres mettront tout en œuvre pour veiller à ce que la situation en Afghanistan n’entraîne pas de nouvelles menaces pour la sécurité des citoyens de l’UE», ajoute la déclaration.
( Avec MAP )