Explosion du port de Beyrouth : L’ONU sollicitée pour mener une enquête internationale
Cent-quarante-cinq organisations de défense des droits humains, survivants et proches de victimes de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth ont appelé mercredi, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à une enquête internationale indépendante sur le drame. Dans une lettre conjointe, Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et 143 autres signataires ont appelé les États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à « établir une mission d’enquête internationale indépendante et impartiale à l’instar des missions d’enquête d’un an » mises en place par l’ONU.
Les proches des victimes et des survivants « lancent un nouvel appel au Conseil des droits de l’homme pour qu’il mette en place d’urgence une mission d’enquête sur l’échec de l’État libanais à protéger leurs droits », a affirmé Aya Majzoub, de HRW. « Plus d’un an après l’explosion, les dirigeants libanais continuent d’entraver, de retarder et de saper l’enquête locale », a estimé Mme Majzoub. L’explosion survenue le 4 août 2020, qui est imputée de l’aveu même des autorités au stockage sans mesures de précaution d’énormes quantités de nitrate d’ammonium, a fait au moins 214 morts, plus de 6.500 blessés, et dévasté des quartiers entiers de la capitale.
Les autorités libanaises, pointées du doigt, ont rejeté d’emblée toute enquête internationale, alors que l’enquête locale piétine, plus d’un an plus tard.
Avec MAP