Corps soignant : « Quelque 3.000 suspensions » et « quelques dizaines de démissions » en France
« Quelque 3.000 suspensions » ont été signifiées à des personnels de santé non vaccinés contre le Covid-19 après l’entrée en vigueur, mercredi, en France, de l’obligation vaccinale pour ces professionnels, a annoncé, jeudi, le ministre de la Santé, qui a fait état de « quelques dizaines de démissions ».
« Il y a eu hier quelque 3.000 suspensions qui ont été signifiées à du personnel des établissements de santé ou médico-sociaux qui n’étaient pas encore rentrés dans un parcours de vaccination« , a indiqué Olivier Véran dans des déclarations relayées par les médias locaux, faisant état également de « quelques dizaines de démissions ».
« Nous parlons d’un public de 2,7 millions de salariés« , a ajouté le ministre, assurant que « la continuité des soins a été assurée ».
Selon lui, « un grand nombre de ces suspensions ne sont que temporaires » et concernent « essentiellement du personnel des services supports« , « très peu de blouses blanches« .
L’obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur, mercredi, pour 2,7 millions de professionnels de la santé en France.
Annoncée il y a deux mois par le Président Emmanuel Macron, l’entrée en vigueur « partielle » de l’obligation vaccinale, instituée par la loi du 5 août dernier relative à la gestion de la crise sanitaire – devenue un mois plus tard une obligation d’être totalement vacciné -, intervient alors que le niveau de vaccination a progressé dans le milieu hospitalier.
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Selon Santé publique France, 88,1% des personnels soignants salariés à l’hôpital comme en Ehpad, ont reçu au moins une dose au 7 septembre, soit une progression de près de 20 points durant l’été.
Ces chiffres seraient encore plus élevés selon des statistiques des directions d’hôpitaux qui font état de près de 95% de personnels à jour de leur obligation au 13 septembre.
Mais d’après des chiffres de Santé publique France, environ 300.000 professionnels, toutes affectations confondues, restaient à vacciner à la date du 14 septembre soit 10%. Ils risquent la suspension immédiate, sans salaire, s’ils n’apportent aucun justificatif.
Pour pouvoir continuer à exercer, les soignants doivent présenter soit un schéma vaccinal complet, soit prouver qu’ils ont reçu une première injection et présenter un test négatif de moins de 72 heures, ou fournir un certificat de rétablissement d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois, ou un certificat de contre-indication à la vaccination.
A partir du 15 octobre, seul un schéma de vaccination complète sera accepté, conformément aux décisions des autorités sanitaires.
Opposée à l’obligation vaccinale pour le personnel soignant, la CGT-Santé a exigé le «retrait des mesures de suspensions et de sanctions introduites dans la loi relative à la gestion de la crise sanitaire», et une «vaccination éclairée et consentie» et « non imposée ».
Plus de 115.000 personnes sont mortes du Covid depuis le début de l’épidémie en France.