La dette extérieure de la Tunisie s’élève à plus de 41 milliards de dollars en 2020
La dette extérieure de la Tunisie s’est élevée à 41,03 milliards de dollars en 2020, selon la Banque Mondiale (BM).
Les dettes de la Tunisie ont dépassé le seuil des 40 milliards de dollars en 2020, alors qu’elles ont atteint 39,3 milliards de dollars en 2019, 35 milliards de dollars en 2018, 33,5 milliards de dollars en 2017 et 22,6 milliards de dollars en 2010, a précisé la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Statistiques sur la dette internationale » (IDS).
Selon le document, les dettes résultant de la crise de Covid-19 dans les pays à faible revenu ont atteint un niveau record de près de 860 milliards de dollars.
La même source précise que les gouvernements du monde entier ont adopté des plans de relance budgétaire, monétaire et financier massifs pour faire face à la pandémie de COVID-19.
D’après l’institution financière, ces mesures, qui visaient à répondre à l’urgence sanitaire, à atténuer l’impact de la pandémie sur les populations pauvres et vulnérables et à engager les pays sur la voie de la reprise, se sont aussi traduites par une hausse de 12 % du poids de la dette des pays à faible revenu.
Le rapport IDS 2022, qui comprend des statistiques et des analyses de la dette extérieure pour les 123 pays à revenu faible et intermédiaire, souligne qu’une approche globale de la gestion de la dette est nécessaire pour permettre à ces pays d’évaluer et réduire leurs risques et de parvenir à des niveaux d’endettement soutenables.
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Avant même la pandémie, de nombreux pays en développement se trouvaient dans une situation vulnérable en raison du ralentissement de leur croissance économique et des niveaux élevés de leur dette publique et extérieure, a fait remarquer la même source.
En fait, le volume de la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire a globalement augmenté de 5,3 % en 2020 pour atteindre 8.700 milliards de dollars.
« Le problème de la dette exige une approche globale qui intègre la réduction de la dette, la restructuration plus rapide et l’amélioration de la transparence, a souligné le président du Groupe de la BM, David Malpass.
»La viabilité de la dette est indispensable à la reprise économique et à la réduction de la pauvreté », a-t-il ajouté.
Le rapport a fait état de la détérioration des indicateurs de la dette qui concerne toutes les régions du monde, relevant que dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire, l’augmentation de l’endettement extérieur a été supérieure à la croissance du revenu national brut (RNB) et des exportations.
Si l’on exclut la Chine, leur ratio dette/RNB est ainsi passé de 37 % à 42 % entre 2019 et 2020, tandis que leur ratio dette/exportations grimpait de 126 % à 154 %, a-t-on ajouté.
Les emprunts nets des pays à revenu faible et intermédiaire contractés auprès de créanciers multilatéraux ont atteint globalement 117 milliards de dollars en 2020, soit leur niveau le plus élevé depuis une décennie.
Les flux générateurs de dette publique en direction des pays à faible revenu ont aussi atteint en 2020 leur niveau record en dix ans, à 71 milliards de dollars, soit une hausse de 25 %.
Sur ce montant, 42 milliards de dollars proviennent de créanciers multilatéraux, y compris le FMI, et 10 milliards de dollars de créanciers bilatéraux, a-t-on relevé.
( Avec MAP )