Jeddah: le film « Haut et Fort » de Nabil Ayouch au Festival international du film de la Mer Rouge
Le Festival international du film de la Mer Rouge a annoncé, mardi, la première sélection de projections qui auront lieu dans le cadre du programme « Chefs-d’œuvre arabes » lors de la session inaugurale (6 au 15 décembre), dont l’opus « Haut et Fort » du réalisateur marocain Nabil Ayouch.
Ce film avait été déjà projeté lors de la compétition officielle du Festival de Cannes, et a également été présélectionné pour représenter le Maroc lors de la prochaine édition des Oscars.
L’opus plonge dans la vie des jeunes marocains obsédés par le hip-hop à travers l’histoire d’un groupe d’adolescents dans le quartier de Sidi Moumen, à Casablanca. Ce lieu a constitué une source d’inspiration du réalisateur dans des œuvres précédentes. Il y a tourné des scènes de « Ali Zaoua » en 1999 et « Les Chevaux de Dieu » en 2012.
Il est prévu que le festival présente une sélection des meilleures créations du cinéma arabe et mondial, ainsi que des expositions sur le tapis rouge, des séminaires, des ateliers et des programmes du marché de la Mer Rouge.
Le programme « Chefs-d’œuvre arabes » vise à jeter la lumière sur les œuvres cinématographiques les plus importantes du monde arabe qui traitent de différentes thématiques sociétales.
Fait en l’occurrence partie de cette catégorie l’opus « Leurs têtes sont vertes et leurs mains sont bleues », durant lequel, le réalisateur Jay Bulger, nominé aux Emmy Awards, voyage avec le producteur marocain Karim Debbagh au Maroc dans le but de retrouver la trace de l’écrivain et compositeur Paul Bowles, qui publia, en 1959, des extraits de son périple de trois ans dans le Royaume du Maroc pour documenter le riche patrimoine musical de la région pour le compte de la Bibliothèque du Congrès.
Le directeur artistique du Festival international du film de la Mer Rouge, Edouard Waintrop, a souligné que le rôle principal du Festival consiste à présenter un florilège de talents cinématographiques arabes, présenter des histoires et des contes variés au vu de la diversité du monde arabe et atteindre les publics arabe et international.
Il a aussi exprimé sa fierté de pouvoir présenter des voix et des méthodes créatives innovantes, reflétant le mouvement de changement que connaît le cinéma arabe grâce à ces talents capables de mener la compétition à l’échelle mondiale.
De son côté, Antoine Khalifa, directeur du programme arabe et des films classiques, a déclaré que les histoires racontées par les films du programme « Chefs-d’œuvre arabes », reflètent « la diversité de nos sociétés étant donné que les réalisateurs ont su remodeler nos souvenirs, nos visions et même notre identité arabe dans un effort de recherche d’aspects minutieux et spécifiques, et les reformuler dans un sens nouveau et innovant ».
Il a ajouté que ces œuvres ont également permis de mettre en avant la voix de la femme et de revoir son rôle dans la société, partant soit de son point de vue comme personnage principal de l’histoire ou de son rôle derrière la caméra.
Avec Map