Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson veut se scinder en deux entreprises
Le conglomérat de soins de santé Johnson & Johnson (J&J) a annoncé vendredi son intention de séparer son activité de produits de consommation de ses activités pharmaceutiques et de dispositifs médicaux, créant ainsi deux sociétés cotées en bourse.
Cette scission vise à créer « deux leaders mondiaux mieux placés pour améliorer les résultats en matière de santé pour les patients et les consommateurs grâce à l’innovation », a déclaré la société dans un communiqué. La direction et le nouveau nom de la division axée sur les consommateurs n’ont pas encore été annoncés.
« Nous pensons que la nouvelle société dédiée aux consommateurs sera un leader mondial dans des catégories de santé grand public attrayantes et en pleine croissance, et qu’une structure d’entreprise rationalisée et ciblée lui donnerait l’agilité et la flexibilité nécessaires pour développer son portefeuille de marques emblématiques et innover de nouveaux produits », a expliqué le PDG sortant de J&J, Alex Gorsky, dans un communiqué.
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M. Gorsky a déclaré au Wall Street Journal que J&J, dont la création remonte à 1886, a décidé cette rupture parce que les deux entreprises, leurs clients et leurs marchés ont divergé ces dernières années.
La société a précisé qu’elle espérait réaliser la transaction dans un délai de 18 à 24 mois. La division des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, qui comprend des technologies avancées comme la robotique et l’IA, conserverait le nom de Johnson & Johnson et garderait à sa tête le nouveau PDG de J&J, Joaquin Duato, qui doit prendre ses fonctions en janvier.
Les segments de produits pharmaceutiques devraient générer des revenus d’environ 77 milliards de dollars, tandis que la division des produits de consommation devrait vendre pour environ 15 milliards de dollars de produits cette année, a fait savoir la société.
J&J fait actuellement l’objet de plus de 34 000 actions en justice aux Etats-Unis alléguant que sa poudre pour bébé était contaminée par de l’amiante cancérigène. M. Gorsky a affirmé au Wall Street Journal que la décision de scinder l’entreprise en deux n’était pas liée à ses déboires judiciaires.
( Avec MAP )