La Maison de la poésie renouvelle ses instances
Les poètes marocains ont élu un nouveau comité et un nouveau président pour gérer leur Maison.
Lors d’une assemblée générale ordinaire de la Maison de la poésie qui s’est tenue au complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca hier, le 9 juillet, le poète et chercheur Mourad El Kadiri a été élu président succédant à Najib Kheddari.
L’assemblée a également élu un nouveau comité exécutif composé des poètes Malika Assimi, Nassima Erraoui, ainsi que Rachid Moumni, Najib Kheddari, Hassan Najmi, Abdessalam Moussaoui, Nabil Mansar, Mounir Serhani, Fouad Cherdoudi, et les critiques littéraires Abderrahmane Tankoul, Khalid Belkacem et Hassan Makhafi.
Après avoir débattu autour de différents sujets touchant à l’évolution de La Maison de la poésie, et son rôle dans la promotion de la poésie marocaine tant au niveau national qu’international, l’assemblée a formulé une série de recommandations au nouveau comité. Il s’agit notamment de l’exécution d’un certain nombre de programmes et d’événements qui ont pour but de renforcer la présence de la poésie marocaine sur les différentes scènes culturelle, médiatique et éducative.
Des intervenants ont insisté sur la nécessité d’agir pour développer et appuyer l’édition et la diffusion des œuvres poétiques sur les plans national et international. Il s’agit, entre autres, d’intervenir de manière active auprès des institutions nationales et régionales afin de garantir une meilleure accessibilité au grand public. Ceci en considérant que la poésie est une forme d’expression littéraire qui mérite plus de place sur la scène culturelle au vu de la vivacité de sa production à qui on impose une certaine marginalité injustifiée. Il a aussi été question de défendre la liberté d’expression et de création pour les poètes marocains.
Mourad Kadiri succédant ainsi à de grands noms de la poésie marocaine comme Mohamed Bennis ou Hassan Nejmi (pour ne citer qu’eux) pour tenter de donner un nouveau souffle à cette institution qui a contribué à faire connaître notre poésie moderne au-delà des frontières. Mais ce n’est pas un inconnu au bataillon, il est poète de zajal, Docteur en littérature marocaine, diplômé en management culturel et expert en politiques culturelles. Il a, entre autres, été conseillé du ministre de la culture sous le gouvernement Jettou.
Pourra-t-il, et avec lui le comité exécutif, créer une dynamique à même de répondre aux attentes exprimées par les Représentants de la poésie contemporaine et de la critique littéraire marocaine ? Réussira-t-il à sortir cette poésie, pourtant très créative, de sa notoriété « confidentielle » ? Seul le temps nous le dira.